Selon des chiffres de l’Insee*, ils déprimeraient plus que leurs voisins et seraient les premiers consommateurs d’antidépresseurs en Europe. Mais dans cette morosité nationale, il y a une bonne nouvelle : des études prouvent que nos animaux ont sur nous un effet déstressant ; ils font baisser notre tension artérielle et jouent un rôle essentiel dans notre équilibre psychique. En un mot, ils nous rendent heureux, comme le décrit notre dossier du mois.
L’effet bénéfique des chats, chiens, chevaux, animaux de ferme, poissons d’aquarium, dans le rétablissement de personnes en souffrance, n’est plus à prouver aux États-Unis, où l’on pratique la Pet Therapy. Une discipline qui s’installe aussi en France où de plus en plus d’hôpitaux ouvrent leurs portes aux « animaux thérapeutes ». Ces derniers aident en effet à la guérison de jeunes malades en leur donnant la joie de vivre, mais aussi des personnes âgées notamment celles atteintes par la maladie d’Alzheimer. Des hôpitaux ou des maisons de retraite s’équipent d’aquariums. Ils responsabilisent les pensionnaires et les apaisent tout en instaurant le dialogue entre les générations. Il en va de même pour les animaux de ferme qui rappellent aux anciens leur jeunesse à la campagne... Quant à l’équithérapie auprès des petits autistes ou des handicapés, elle leur fait découvrir des sensations et des facultés qui leur étaient jusque-là inconnues...
Alors, je conseille à tous ceux qui hésitent encore à partager leur vie avec un animal de prendre le chemin du refuge le plus proche plutôt que celui d’une pharmacie ! Toutefois, accueillir un chien ou un chat doit rester une décision mûrement réfléchie. On compte sur vous.
Reha Hutin
*Institut national de la statistique et des études économiques