A Tenerife (Espagne), une équipe de biologistes enquête sur l’échouage des cétacés dans la région. La Fondation a apporté son soutien financier à cette expérience scientifique à hauteur de 5 000 euros.
Photo : © Fondation 30 Millions d'Amis
C’est dans la plus grande des Îles Canaries, au large de l’Espagne, que des biologistes marins tentent de découvrir les causes de l’échouage - parfois massif - de mammifères marins sur les plages. Un phénomène encore mal compris des scientifiques, alors qu’une soixantaine de cadavres de cachalots ont pourtant été recensés ces dernières années. Un véritable drame dans ce petit paradis pour cétacés : près d’une trentaine d’espèces différentes, soit plus d'un tiers de toutes les espèces existantes, y sont recensées.
Dans le collimateur de l’équipe, composée de trois biologistes et d’un skipper professionnel, les ferries, qui croisent dans cette zone touristique et qui ne cessent de relier les principales îles de l’archipel. Une étude menée par M.E.E.R (Mammals Encounters Education Research) a révélé qu'en 2007, environ 29 000 transbordeurs ont parcouru les Canaries - sur un total de près de 1,5 millions de kilomètres - et que 61 des 556 animaux échoués dans les îles présentaient des blessures causées par les navires. Un ratio qui s’explique très logiquement : ces espèces sont grégaires, et il suffit que le mâle qui dirige les femelles et les petits se blesse et se dirige par erreur vers la plage, pour que l’ensemble du groupe s’échoue.
Les biologistes sont donc partis en mer sur une période de 15 jours afin d’enregistrer les sons des baleines et des dauphins, ainsi que ceux des ferries. L’objectif : comprendre les raisons pour lesquelles les cétacés ne semblent pas en mesure d'éviter les collisions. S’ensuivra un long travail, qui consistera à décrypter et à analyser ces données recueillies en mer. Une tâche qui prendra plusieurs mois, puisque les conclusions ne seront pas connues avant mars 2013. La Fondation 30 Millions d’Amis a souhaité financer ce projet à hauteur de 5 000 euros.
>> En savoir plus sur le projet scientifique (Vidéo)