Frédérique Hébrard et Louis Velle
Résumé du livre
[Sélection du Prix Littéraire 30 Millions d'Amis 2010]
« Je suis toute petite, je vis à Nîmes avec Mémé qui se méfie des chats... Il y en a un, mystérieux, qui habite dans le grenier. Il est tout noir et me regarde d’un œil jaune du haut d’un fenestron. « Ne le touche pas ! » a crié Mémé, et le chat a disparu, noir dans le noir.
Il y a les chats du temple de Diane, au bord de la Fontaine de Nemausus. « Ne les touche pas ! »
Je comprends que ce sont des êtres sacrés, inaccessibles. Des dieux. Je rêve de poser la main sur leur fourrure de soie... Me le permettront-ils un jour ? »
Cette question qui tourmente la petite Frédérique, un petit garçon se la pose, au même moment, à l’autre bout de la France. Un jour de chagrin il obtient un début de réponse. Mais ni Louis ni Frédérique ne peuvent deviner l’avenir. Un jour un chat posera se patte sur leur maison de « Coin Perdu » et leur vie, celle de leurs enfants et de leurs petits-enfants, sera tricotée avec celle de Pikini, Bonheur, Chantier, Tybert, Yéyé, Crumble, Cévenole, Tapenade, Pélardon et tous les autres. Pas tous en même temps, bien sûr ! Et pas tous avec la même personnalité, bien sûr ! Les chats c’est comme les gens, c’est comme nous. Uniques et irremplaçables. Des bonnes pâtes, comme Yéyé, des amours, comme Chantier, des paumés, comme Automne.
Il y eut aussi l’incroyable Tybert qui fut un grand chat comme on est un grand homme. Tous les matins, assis sur la table de la cuisine, il serrait la patte du facteur... Cher Tybert, il veilla dix-huit ans sur la famille. Et maintenant, il y a Pélardon. Un chat qui parle, qui écoute, qui aime les humains. Il n’est pas seulement témoin de la vie de ses maîtres (maîtres ?), il en est un acteur privilégié. Il sait des choses que nous ne savons plus, il nous les apprend... Et chaque jour nous permet de découvrir la force de ce lien, fragile et sacré, qui nous relie encore au Paradis perdu. »