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Trafic, captivité et déforestation... Les ocelots mis en péril par l'homme en Équateur 

Si le gouvernement équatorien se bat pour sa protection, l'ocelot est victime de la déforestation et des trafiquants. /©Adobe Stock-Leonardo

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1.01.1970
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S'il figure parmi les espèces protégées, le félin d'Amérique du Sud et centrale reste convoité pour sa fourrure. Et la perte de son habitat fait de l'ocelot un animal très fragilisé. 30millionsdamis.fr s'est enquis de la situation auprès d'une réserve prenant soin de ces animaux sauvages en difficulté en Équateur.

Résumé du livre

L'apparence d'un léopard, la délicatesse d'un chat et... le fardeau de tout animal sauvage sur les épaules : la menace de l'homme ! L'ocelot est une proie de choix en Amérique du Sud et en Amérique centrale. Peu connu en France, l'animal rythme, malgré lui, les titres de la presse sud-américaine à chaque trafic illégal débusqué ; le commerce d'animaux sauvages se porte bien au grand dam des défenseurs de la biodiversité, notamment en Équateur. En plein cœur du pays, la réserve Yakusinchi a recueilli de très nombreux ocelots depuis son ouverture en 2014. Cet établissement a pour objectif d'offrir aux animaux victimes du trafic illégal une vie digne et libre. Leur mission : récupérer les animaux en difficulté, les soigner et les réhabiliter dans leur milieu naturel, à savoir la forêt équatorienne. « Les ocelots sont une espèce en danger à cause du traffic de leur fourrure et de la perte de leur habitat, notamment à l'ouest du pays, explique Jane Sloan, la fondatrice du refuge. Aujourd'hui, nous en avons six, dont trois bébés. C'est déjà beaucoup trop. » 

Les mères tuées pour leur fourrure, les bébés gardés comme mascottes...

Les jeunes ocelots récupérés par la réserve Yakusinchi devraient retrouver la nature dans plusieurs mois.../©Yakusinchi 

Parmi eux, les frères Inti et Ishcay. Arrivés à 2 mois et demi en décembre 2019, leur histoire reste floue. Mais la plupart des bébés sont saisis par les autorités équatoriennes dans des maisons où ils sont gardés comme animaux de compagnie ou comme mascottes dans des restaurants. « Généralement, des personnes mal intentionnées tuent la mère et gardent les petits, regrette Jane Sloan. Malheureusement, ils meurent très jeunes à cause d'une mauvaise alimentation ou d'une maladie. D'autres les vendent. »

 

Beaucoup meurent très jeunes à cause d'une mauvaise alimentation ou d'une maladie.

Jane Sloan - Réserve Yakusinchi

Face aux nécessités de ces animaux, qui ne sont pas matures avant l'âge de 18 mois, le refuge éprouve quelques difficultés financières et appelle à la générosité pour la nourriture et la construction d'un deuxième complexe félins. « Les ocelots sont des animaux très indépendants ce qui complique la tâche dans un seul et même complexe, explique Nathanael Branco, co-fondateur de MakiGo, réseau participatif international qui vient en aide à des structures isolées et qui a bénévolement aidé le refuge sur place. S'ils sont frères comme Inti et Ishcay, cela peut bien se passer. Mais ce n'est évidemment pas toujours le cas. Les besoins sont donc importants. »

Avec une population située entre 800 000 et 1,5 million d'animaux dans le monde, l'ocelot est considéré comme « préoccupation mineure » sur la liste rouge des espèces menacées de l'UICN. Toutefois, son cas diffère selon les pays. « En Équateur, les données sont insuffisantes mais l'espèce se trouve dans des zones où le braconnage et l'exploitation forestière prospèrent, nuance Wendy Higgins, porte-parole chez HSI. C'est une préoccupation. Au Brésil, on estime qu'il y a environ 40 000 animaux matures. L'espèce est considérée comme menacée au Mexique et aux États-Unis, vulnérable en Colombie, en Argentine et au Brésil en dehors de l'Amazonie. »

Si le gouvernement équatorien prend des mesures pour lutter contre les trafics illégaux et contre la captivité des ocelots, en s'associant avec des structures comme la réserve Yakusinchi, le danger menace toujours ces animaux sauvages. La recherche de profit à tout prix n'a malheureusement pas de frontière.

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