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Aux Etats-Unis, des projets industriels déciment les oiseaux migrateurs en toute impunité

Les oiseaux migrateurs, mis en danger par la politique de Donald Trump aux États-Unis. ©Ray Hennessy /Unsplash

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1.01.1970
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Marées noires, destructions de l’habitat… Aux Etats-Unis, l’administration Trump a cessé de sanctionner les projets industriels qui ont pour effet « collatéral » de causer la mort d’oiseaux migrateurs. Plusieurs dizaines de mesures de sauvegarde sont également passées à la trappe à travers le pays, causant la perte de centaines de milliers de volatiles. 30millionsdamis.fr s’est penchée sur ce « permis de tuer », qui nuit à des espèces animales déjà fragilisées.

Résumé du livre

Aux oubliettes ! Un projet d’île artificielle, qui devait sauver les nids de 25 000 goélands, becs-en-ciseaux noirs, sternes royales et autres oiseaux marins menacés par l’agrandissement d’un tunnel dans la baie de Chesapeake, a finalement été abandonné. En cause, l’administration Trump, intervenue en juin 2018 pour informer les autorités de l’Etat de Virginie que les mesures de conservation des oiseaux étaient devenues « optionnelles ». Un scandale dénoncé dans un article du New York Times, qui liste de nombreux cas similaires à travers le pays.

Une politique « cruelle pour les oiseaux »

Selon le quotidien américain, plusieurs dizaines de mesures de sauvegarde seraient tombées à l’eau depuis un changement de réglementation en 2017, venu affaiblir le « Migratory Bird Treaty Act » de 1918. Une loi qui interdisait de chasser, de prendre, de capturer ou de tuer des oiseaux migrateurs, leurs nids ou leurs œufs, sans permis, « par quelque moyen que ce soit ». Selon ce texte, les contrevenants s’exposaient à une amende de 15 000 USD (environ 13 500 euros) pour chaque oiseau blessé ou tué. Désormais, l’administration Trump, en particulier l’agence chargée de la faune sauvage (US Fish and Wildlife Service), aurait cessé d’enquêter sur les décès d’oiseaux. Pire, elle découragerait les gouvernements locaux et les entreprises de chercher à éviter les dommages infligés à l’avifaune !

« On se rend compte que cette politique n'est pas seulement mauvaise pour les oiseaux, elle est également cruelle », a déclaré Noah Greenwald, responsable des espèces menacées d'extinction pour le Center for Biological Diversity. Interrogé par le New York Times, l’expert estime qu’une catastrophe telle que la marée noire provoquée en 2010 par l’incendie de la plateforme pétrolière « Deepwater Horizon » – qui avait tué ou blessé près d’un million d’oiseaux – ne serait plus, aujourd’hui, passible de poursuites. Ainsi, en janvier 2018, des garde-côtes ont signalé un déversement d’hydrocarbures dans l’Etat du Massachussetts, identifiant le navire responsable. Si une vingtaine d’oiseaux marins ont été tués, l’administration a pourtant assuré qu’aucune sanction ne serait appliquée à l'armateur.

Des espèces déjà fragilisées

Heureusement, les gouvernements locaux et les entreprises décident parfois de prendre les devants, malgré l’absence de contrainte. Ainsi, en juin 2018, des fonctionnaires de l’Etat du Michigan ont pu négocier avec une société d’exploitation forestière, intéressée par une forêt de pins rouges qui abrite une colonie de grands hérons. La firme a finalement convenu de respecter une zone tampon de 90 mètres autour des nids. « Il y a certes des acteurs consciencieux qui prennent des mesures, mais nous ne savons pas combien de temps cela durera, surtout si leurs concurrents ne jouent pas le jeu », avertit toutefois Sarah Greenberger, vice-présidente de l’ONG de protection des oiseaux National Audubon Society.

Si les projets industriels ne constituent certes pas la première cause de déclin des oiseaux, ils mettent en danger des espèces déjà fragilisées par la perte d’habitat et l’utilisation massive de pesticides. Aux États-Unis et au Canada, le nombre d'oiseaux nicheurs adultes a chuté de 2,9 milliards depuis 1970. En dépit de ce constat alarmant, l’administration Trump continue de favoriser les intérêts économiques au détriment du bien-être animal et de l’environnement... sans réelle surprise !

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