Le hibou de Sarah Estejé / ©Sarah Estejé
Sarah Estejé, alias Abadidabou, s’est révélée grâce à des illustrations d’animaux réalisés au stylo Bic. A l’aide de cet instrument si commun à tous, la jeune femme fait ressortir la profondeur de chaque animal. 30millionsdamis.fr l’a rencontrée.
Rédaction
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Note : 0Le bleu leur va si bien. Ce n’est ni par la plume, ni par le pinceau ou le crayon, mais bien par la bille d’un stylo Bic que les animaux de Sarah Estejé sont sublimés. Par cet ustensile original qui parle à tout le monde, la jeune artiste de 31 ans parvient à retranscrire la profondeur des émotions d’un loup, comme celle d’un zèbre, d’une chouette ou d’un chien. « Petite, je donnais souvent le biberon aux veaux et autres animaux de ferme quand j’allais chez mes grands-parents aux Pays-Bas, se souvient la dessinatrice. J’ai eu beaucoup de chats. Et j’ai lié cela avec ma passion du dessin. »
©Sarah Estejé
Formée à l’école de photographie des Gobelins (Paris XIII), Sarah E. a vu son travail récompensé par deux articles dans des journaux de référence, le New York Magazine et le Boston Magazine. « Ce qui m’intéresse dans le dessin d’un animal, c’est de créer des textures, s’inspirer de leur pelage ou leur plumage », confie l’artiste. Si elle ne prétend pas véhiculer de message particulier derrière ses œuvres, la jeune femme ne se sent pas moins concernée par certains combats de protection animale, comme celui de la lutte contre l’abandon : « Ça me brise le cœur, concède la dessinatrice. C’est ahurissant de voir le nombre d’abandons en France. C’est quelque chose qui me dépasse. » Un sentiment renforcé par l’histoire de son chat de 5 ans, Spinosa : « Nos chemins se sont croisés dans un village de la Creuse. Il faisait partie d’une portée de 10 chatons. J’avais peur qu’ils s’en débarrassent. Je les ai tous pris. J’en ai donné 9 à des personnes dévouées à l’animal. Et Spinosa est resté avec moi. »
©Sarah Estejé
Sarah « Abadidabou » n’écarte pas de se servir du dessin d’animaux pour y apporter un message particulier : « Je pense que le dessin, comme la photographie, marque plus facilement les esprits, estime-t-elle. Cela donne un aspect plus profond et permet de s’interroger de multiples façons. »