Après 33 années de captivité, l’orque Tilikum a poussé son dernier soupir à l’âge de 36 ans. Le 10/01/2017, la Fondation 30 Millions d’Amis et 7 organismes de protection animale remettent au ministère de l’écologie 70 000 signatures d’une pétition réclamant l’interdiction de l’exploitation des cétacés.
Résumé du livre
La fin d’un calvaire
Tilikum, personnage central du célèbre documentaire « Blackfish », symbole du combat contre la captivité des cétacés est mort vendredi 6 janvier 2017 au parc SeaWorld à Orlando, en Floride, à l’âge de 36 ans. L’autopsie révèlera les circonstances précises de sa mort mais l’orque souffrait d’une infection pulmonaire d’origine bactérienne depuis le mois de mars 2016.
Capturée à l’âge de 3 ans par des chasseurs de mer, dans les eaux profondes au large de l’Islande, l’orque avait été arrachée à sa famille et vendue à des parcs marins. Emprisonné dans des bassins, ce dernier est poussé au dressage pour faire des représentations quotidiennes devant le public.
Des troubles psychotiques
Dans les années 80, Tilikum est transféré au parc Sealand au Canada, dans un bassin avec deux femelles dominantes qui font que chaque matin, l’animal est retrouvé le corps ensanglanté. C’est à cette même époque que commence son dressage ; l’orque donne huit représentations quotidiennes. Un ulcère à l’estomac est alors diagnostiqué. La mort d’une étudiante en biologie tombée dans son bassin provoquera son transfert au SeaWorld, où le cétacé y finira ses jours. Au cours de sa captivité, l’épaulard est à l’origine de trois accidents mortels, dont sa dresseuse Dawn Brancheau en 2010.
Durant son enfermement, la semence du cétacé a été utilisée 21 fois. Pour lui prendre son sperme, les soigneurs le masturbent manuellement. Onze de la vingtaine des descendants de Tilikum sont morts ; les autres vivent en captivité.
Dans la nature, ces cétacés ont une espérance de vie de 40 ans pour les mâles et 60-80 ans pour les femelles. Le record de la plus vieille orque au monde est détenu par Granny, présumée morte à l’âge de 105 ans, car non aperçue par les biologistes depuis le mois d’octobre 2016.
Des dents limées jusqu’à la racine
Dans son bassin, Tilikum, à force de ronger ses barreaux s’est limé les dents jusqu’à la racine.
« En captivité les orques reçoivent en permanence des antibiotiques pour empêcher les infections. Ce médicament vise en particulier, à prévenir les infections bactériennes dentaires provoquées par le mâchonnement de pièces métalliques des portes ou de blocs de béton. Tilikum est en train de mourir d’une souche résistante aux antibiotiques de bactéries considérées comme «difficiles à traiter» par le vétérinaire de SeaWorld. Le personnel vétérinaire sait pourtant très bien que l’administration chronique d’antibiotiques conduit précisément à la résistance aux antibiotiques » dénonçait l’association Dauphin libre dans un article en mars 2016.
70 000 signatures
Tilikum est la 21ème orque et le 134ème cétacé à avoir péri au SeaWorld, en 24 ans, bébés morts-nés inclus. Combien d’orques et de dauphins devront encore passer leur vie dans ces bassins… pour le divertissement de quelques-uns ? Combien d’animaux vont devoir mourir assujettis par l’homme ?
La Fondation 30 Millions d’Amis avait rendez-vous le 10 janvier 2017 au Ministère de l’environnement, avec 7 autres associations de protection animale pour remettre à Barbara Pompili, secrétaire d’état chargée de la biodiversité, une pétition de 67 700 signatures contre les spectacles avec cétacés.