Après les éléphants, c'est pour des tigres que le cirque itinérant de Gilbert Edelstein est convoqué devant le TGI de Valence (26). La Fondation 30 Millions d'Amis, partie civile, espère une confiscation des félins à son profit
Après les éléphants, c’est pour des tigres que le cirque itinérant de Gilbert Edelstein est convoqué devant le TGI de Valence (26). La Fondation 30 Millions d’Amis, partie civile, espère une confiscation des félins à son profit.
MISE A JOUR 25/2/11 : Le tribunal de grande instance de Valence dans la Drôme devait étudier (25/2/11) le cas des tigres du cirque Pinder. La cour a cependant pris la décision de renvoyer ce dossier au 7 juin 2011 pour qu’il soit évoqué en forme collégiale (3 juges au lieu d’un seul, NDLR).
Lors d’un contrôle de l’ONCFS* dans la préfecture de la Drôme, celui-ci n’a en effet pas été en mesure de présenter les documents relatifs à leur provenance, comme le prévoit le code de l’environnement. C’est donc pour défaut de certificat intracommunautaire que la société Promogil, représentée par Gilbert Edelstein, est aujourd’hui mise en cause.
Soupçon de plusieurs irrégularités
D’autres irrégularités auraient été constatées : l’effectif de certains tigres n’est pas conforme au registre de contrôle – les investigations ont relevé un mâle en surnombre et une femelle manquante par rapport aux informations du registre – et deux tigres ne figurent pas dans le registre des entrées et des sorties, un document très important qui permet de connaître avec précision l’origine et le parcours d’un animal.
Le code de l’environnement encadre de façon stricte la détention et la présentation au public des animaux non domestiques. En outre, l'ensemble des sous-espèces de tigre est classé en annexe I de la CITES depuis 1975, et considéré comme « En danger » par l'UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature) depuis 1986. Le tigre est à ce titre protégé, et pour vérifier qu’il n’est pas détenu illégalement, une preuve de son origine licite est indispensable.
Première condamnation
Ce n’est pas la première fois que le cirque Pinder se retrouve devant la justice pour des irrégularités relatives à la détention de ses animaux. En 2008, deux éléphants, un jaguar, des lions et des tigres avaient ainsi fait l’objet d’une procédure judiciaire, et la cour d’appel de Grenoble (38) l’avait d’ailleurs condamné pour « exploitation irrégulière d’un établissement détenant des animaux non-domestiques », « utilisation non-autorisée d'animaux non-domestiques » et « défaut de certificats de capacité ». La société avait été condamnée – en appel – à payer 15 000 euros d’amende et 1 200 euros de dommages et intérêts et frais de procédure à la Fondation 30 Millions d'Amis ainsi qu'à la Fondation Assistance aux Animaux, parties civiles au procès (27/9/10). Une sanction qui ne s’accompagnait malheureusement pas de la confiscation des animaux. Le cirque Pinder s’est pourvu en cassation (4/10/10).
La Fondation 30 Millions d’Amis lutte activement pour une interdiction progressive des animaux sauvages dans les spectacles itinérants où leurs conditions de vie ne sont guère compatibles avec leurs besoins physiologiques et comportementaux. Elle a d’ailleurs lancé une pétition à l’échelle nationale, et soutient la récente initiative citoyenne des Parisiens pour des cirques sans animaux.
> Signez la pétition : <link agir-pour-les-animaux petitions signer-petition pour-des-cirques-sans-animaux-sauvages-20.html _blank lienrouge2 sans animaux>Pour des cirques sans animaux sauvages
*Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage
Photo : © Jean-Marie MAILLET - Fotolia.com
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