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Maltraitance

Le sanglier Pumba, ami des chevaux, disparu après un coup de feu !

Pumba et les chevaux du centre équestre La Jumenterie du Tiaous étaient devenus inséparables. La disparition du sanglier a provoqué un choc./DR

Un jeune sanglier avait trouvé refuge depuis septembre dans l’école d’équitation La Jumenterie du Tiaous, à Gouzens (31). Il a disparu après qu’un coup de feu a retenti près des installations (6/12/2020). Les propriétaires et les adhérents du centre, pris d’affection pour l’animal et émus par son lien étonnant avec les chevaux, sont sous le choc et mettent en cause les chasseurs. 30millionsdamis.fr a recueilli leur témoignage.

Une belle histoire qui termine dramatiquement… par une balle de chasse. Pumba, un petit sanglier, avait trouvé refuge au centre de la Jumenterie du Tiaous, à Gouzens (31), en septembre 2020. L’animal s’est immédiatement fait adopter des chevaux et une étonnante harmonie s’est liée entre ces espèces, sous le regard amusé et bienveillant des propriétaires.

Un sanglier qui s’était lié d’amitié avec les chevaux

Jusqu’au jour où un coup de fusil a retenti près des boxes et de l’habitation de la propriétaire du domaine, pourtant privé. Du sang est retrouvé par terre et Pumba a disparu : « Ce sont les chasseurs qui l’ont tué, se scandalise Martine Bousquet, la propriétaire du centre dans les colonnes de La Dépêche. C’était une petite bête perdue. Ce sanglier s’est familiarisé avec les animaux. Il jouait avec le chien et les chevaux. On le voyait tous les jours. On s’était attaché. Sa disparition nous fait mal. »

Pumba avait laissé une empreinte indélébile parmi les cavaliers. « Il s’était vraiment lié d’amitié avec tous les chevaux, même les plus peureux, se souvient pour 30millionsdamis.fr Justine, maîtresse de deux chevaux. C’était rigolo. Il se mettait dans la paille avec eux, mangeait du foin avec eux. Il dormait même avec eux ! Il était chez lui et est devenu la mascotte du centre. Sa disparition nous brise le cœur. »

De la colère contre les chasseurs

Pumba mangeait, jouait et dormait auprès des chevaux. Sa disparition laisse un vide./DR

S’il s’entendait bien avec l’ensemble des animaux, Pumba était devenu inséparable de Fakir, un vieux cheval de 28 ans. « La relation entre Fakir et Pumba a été tellement belle à voir, évoque tristement Isabelle, maîtresse de Fakir, jointe par 30millionsdamis.fr. Fakir le prenait sous sa protection. Quand je rentrais du pré, il attendait Pumba. C’était une belle histoire, sans l’intervention de l’homme. C’est vraiment moche de faire cela… Et quand le gendarme a rejeté ma plainte soulignant qu’un sanglier était propriété de l’Etat et que les chasseurs avaient tous les droits, ça m’a mis en colère… » A la suite de l’article paru dans La Dépêche, la gendarmerie a en revanche accepté la plainte pour « mise en danger d’autrui », déposée par la propriétaire de la Jumenterie du Tiaous.

 

C’était une belle histoire, sans l’intervention de l’homme. C’est vraiment moche de faire cela.

Isabelle - Cavalière

Dans une lettre ouverte, cette dernière s’interroge : « Avaient-ils le droit de tirer entre une habitation, une route, un manège de centre équestre, un lieu public, des écuries à moins de 150 mètres les unes des autres ? »

Au drame causé par la disparition de l’animal, c’est l’inquiétude qui s’ajoute à la Jumenterie. « Il y a des enfants ici, souligne Justine. On ne se sent pas en sécurité quand on sait que quelqu’un peut tirer dans une enceinte privée et aussi près des gens. » Une insécurité partagée par Isabelle : « On se sent agressés… On a vraiment l’impression que les chasseurs peuvent faire ce qu’ils veulent sans être sanctionnés. On a ici un havre de paix : mais jusqu’à quand ?! »