Les jeunes filles qui ont filmé la scène auraient dû appeler le 17 pour tenter de secourir le chat miaulant de douleur. ©Capture d'écran
La vidéo de ce chat ramassé à la pelle puis balancé à l'arrière du camion de ramassage des déchets par un agent de la propreté à Montélimar (26) a fait scandale. Une source proche de l'enquête rapporte à la Fondation 30 Millions d'Amis que les deux adolescentes qui ont filmé la scène ont assisté à l'agonie de l'animal durant 54 minutes ! Les mineures ont justifié leur inaction par la « peur du coronavirus », et ne seront pas poursuivies.
Incompréhensible ! Dans l'affaire du chat jeté agonisant dans un camion-benne au milieu des poubelles à Montélimar (26), une source proche de l'enquête – diligentée par la police suite à la plainte déposée par la Fondation 30 Millions d'Amis, qui s'est constituée partie civile – révèle aujourd'hui que les jeunes filles ont en réalité filmé l'agonie du chat durant près d'une heure... sans lui porter assistance. Souhaitaient-elles faire le buzz ? Ont-elles réellement été apeurées par le contexte sanitaire lié à la pandémie de Covid-19 en ayant la crainte que ce chat soit porteur du virus comme elles le prétendent ? Malheureusement, des questions toujours sans réponse à ce jour... et peut-être à jamais.
Car si l'agent de propreté mis en cause pour avoir ramassé avec une pelle puis balancé dans le camion-poubelle le chat victime de spasmes devrait comparaître devant la justice le 12 octobre 2020, ces mineures qui ont diffusé la scène sur les réseaux sociaux ne seront pas inquiétées par la justice. En effet, « alors que la non-assistance à personne en danger est considérée comme un délit [passible de 5 ans d'emprisonnement et 75 000 € d'amende, NDLR], la "non-assistance à animal en danger" n'est pas reconnue en tant que telle par la loi », explique Virginie, juriste pour la Fondation 30 Millions d'Amis.
Si nos équipes invitent les témoins de maltraitance animale à photographier ou à filmer les faits, afin d'appuyer d'éventuelles poursuites devant la justice, cela ne doit en aucun cas se substituer aux actions à mettre en œuvre en priorité lorsque la vie de la victime est en jeu. A savoir, « appeler immédiatement le 17, afin que les autorités puissent intervenir directement ou, selon la situation, transférer la demande à la mairie et au vétérinaire de la fourrière », précise le service juridique de la Fondation.
Un geste d'urgence que les adolescentes auraient pu faire aisément avec leur téléphone (qu'elles ont malheureusement préféré utiliser à d'autres fins) et qui aurait peut-être permis de sauver le pauvre animal.
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