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Maltraitance

Chat balancé dans un camion-poubelle : la Fondation 30 Millions d’Amis a porté plainte !

Lors du ramassage des déchets à Montélimar, ce chat agonisant sur la voie publique est balancé parmi les ordures. ©Capture d'écran

Choquant ! Un chat étendu sur la chaussée à Montélimar (26), victime de spasmes, a été ramassé à la pelle par un agent de propreté, puis balancé dans les ordures à l’arrière du camion de ramassage des déchets (05/05/2020). Son employeur, l’entreprise Veolia, a réagi par communiqué en qualifiant cet évènement « d’acte maladroit ». La Fondation 30 Millions d’Amis a déposé plainte pour acte de cruauté, afin de faire toute la lumière sur ces faits de maltraitance et a exigé de pouvoir récupérer l'animal.

Les faits se seraient déroulés mardi 5 mai 2020, entre 6h et 7h du matin dans une rue de Montélimar (26) : un chat se trouve étendu sur le flanc au milieu de la chaussée, agité par de terribles spasmes. Après quelques mots échangés avec son collègue, un agent de propreté de la ville en tenue réfléchissante s’approche du pauvre félin et le ramasse à l’aide de sa pelle à déchets... avant de le balancer - vivant - parmi les ordures à l’arrière d’un camion-poubelles ! Un cas manifeste de maltraitance animale, aussi choquant que scandaleux.

Veolia minimise et plaide "un acte maladroit" !

Sauf que toute la scène a été filmée depuis un balcon, et publiée sur les réseaux sociaux, suscitant - à juste tire - l'indignation générale. « La jeune fille qui a posté cette vidéo sur Snapchat nous a confié que le chat hurlait depuis au moins une demi-heure lorsque les éboueurs sont arrivés, explique Virginie Baudon, présidente de l’association de protection animale Instinct Félin. Nous ne savons pas de quoi souffrait ce chat, s’il avait été percuté par une voiture, empoisonné, ou bien s’il était en pleine crise d’épilepsie, car la vidéo seule ne permet pas d'en conclure ».

 

Trop de gens perdent leur animal et ne savent jamais ce qu’il est devenu.
Virginie Baudon, Instinct Félin

A ce jour, le doute subsiste également sur le devenir du félin. L’entreprise Véolia – à laquelle la ville délègue le ramassage des déchets et employeur de l'agent de propreté mis en cause – n’a toujours pas précisé si l’animal avait pu être retrouvé parmi les ordures collectées, ni dans quel état. La réaction de Veolia laisse perplexe : « Nous regrettons fortement cet acte maladroit, qui a été réalisé dans la précipitation, mais sans aucune volonté de maltraiter cet animal », a tenté de justifier l'entreprise dans un communiqué, précisant que « dans cette période de confinement, personne d’autre n’aurait pu intervenir rapidement » !

« Les animaux trouvés errants ou blessés sur la voie publique relèvent de la responsabilité de la mairie (art. R211-12 du Code Rural), explique Audrey Noblet, juriste pour la Fondation 30 Millions d’Amis. En dehors des horaires d’ouverture de la fourrière, d’autres modalités de prises en charge des animaux doivent être prévues. Par exemple, un vétérinaire désigné au préalable pour capturer l’animal et de le soigner s’il est blessé. » De même, lorsque l’animal est trouvé mort, c’est également la fourrière qui est chargée de « l’enlèvement » et de la « destruction » du cadavre... bien qu’il n’existe malheureusement aucune obligation légale de rechercher une identification (puce ou tatouage) ni de prévenir le propriétaire. « Trop de gens perdent leur animal et ne savent jamais ce qu’il est devenu », regrette pour sa part Virginie Baudon.

Plainte déposée pour acte de cruauté

La Fondation 30 Millions d’Amis a exigé que le chat soit restitué et a déposé plainte pour acte de cruauté. De son côté, le maire de Montélimar, Franck Reynier, a annoncé que « la collectivité [allait] déposer plainte en son nom », affirmant également que les enregistrements de vidéosurveillance du quartier seraient mises à disposition.