Parmi les personnes interrogées par les volontaires, 70 % à 80 % se sont montrées favorables à la présence de l’animal dans notre pays. « Ceux qui se disaient défavorables nous exprimaient surtout leur inquiétude vis-à-vis de nos éleveurs et de nos bergers », précise Fannie Malet. Les échanges avec les passants ont toutefois fait émerger un fort désir de voir le prédateur reprendre sa place dans les écosystèmes : « Les gens veulent retrouver l’équilibre de la nature, où les loups jouent un rôle important », souligne la responsable du projet. « Les loups, ce sont les cerfs qu’ils mangent, les chevreuils, les chamois, les mouflons […], les herbes, les baies, les graminées, l’eau du ciel […]. Le loup, c’est tout un cycle », résume de son côté Caroline Audibert.
Davantage que sur le Canis lupus sauvage, l’inquiétude exprimée par les répondants porte sur... les chiens de protection ! Elevés pour défendre les troupeaux face aux loups, les "patous" peuvent en effet se montrer agressifs à notre encontre… sauf à montrer "patte blanche" : « Il y a quelques règles pour bien se comporter vis-à-vis d’eux, notamment contourner les troupeaux plutôt que de les traverser, et faire du bruit pour se signaler à eux. Si le chien s’approche, on s’arrête et on lui parle calmement, conseille la salariée de Ferus, qui invite chacun à se montrer tolérant. Entre les éleveurs, leurs troupeaux, leurs chiens, les touristes, les randonneurs… La montagne est "multi-usage" ! ».
Prêter main-forte aux bergers
Outre les chiens de protection, les éleveurs disposent d’un panel de mesures financées par l’Etat, à l’instar des clôtures mobiles et des aides-bergers. L’association Ferus apporte, dans ce domaine aussi, sa pierre à l’édifice. Depuis plus de 20 ans, les bénévoles de « Pastoraloup » (Programme associatif de soutien au pastoralisme en zones à loups) viennent prêter main forte aux bergers : « Pastoraloup et Parole de loup sont des projets complémentaires, l’un à destination d’éleveurs qui ont besoin d’aide pour surveiller leur troupeau ou pour réaliser des travaux, l’autre à destination du grand public, locaux et touristes », explique Fannie Malet.
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