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Enquête

Poulets ramassés à la moissonneuse : la marque Duc mise en cause

Si gros qu’ils peinent à se déplacer, les poulets agonisent sur une litière crasseuse ou meurent de soif. Les survivants sont aspirés par la "moissonneuse". ©L214 Éthique & animaux

Des poulets dont la vie s’achève brutalement après un ramassage… à la moissonneuse ! La nouvelle enquête des lanceurs d’alerte L214 révèle l’enfer subi par les poulets de la marque DUC dans deux élevages français. La Fondation 30 Millions d’Amis en appelle aux consommateurs pour qu’ils se détournent de cette industrie morbide.

Traités comme des objets, les poulets vivent un enfer au quotidien. ©L214 Ethique & animaux

20 000 poulets par bâtiment en moyenne, avec une densité de 16 à 18 animaux par m2, aucune fenêtre, une litière faite de poussière et d’excréments accumulés dégageant de l'ammoniac et du CO2 qui brûlent les poumons... Les images tournées en avril 2019 par l’association L214 dans deux élevages de la marque DUC, situés respectivement dans l’Aube et dans l’Yonne, révèlent le calvaire subi par les poulets de chair lors de leur courte vie (43 à 56 jours).

Attrapés par les pattes et jetés brutalement au sol

 

C’est aux consommateurs de se détourner de cette industrie agroalimentaire qui engendre autant de dérives.
Reha Hutin

La marque DUC, qui abat plus de 500 000 poulets chaque semaine en Europe, se vante pourtant de veiller au respect des animaux. Cela n’empêche pas le producteur de pratiquer une sélection génétique en vue d’obtenir des poulets qui grossissent si rapidement qu’ils ne peuvent quasiment plus se déplacer. La souffrance est terrible pour tous ceux qui se retrouvent les pattes en l’air, incapables de se retourner, ou mourant de soif hors de portée des abreuvoirs.

La sensibilité de l’animal est niée à l’extrême. Traités comme des objets, les poulets sont ramassés – dans l’élevage de l’Yonne – à l’aide d’une sorte de moissonneuse, qui les aspire sur des tapis roulants et les propulse dans des caisses de transport pour l’abattoir. Lorsque ces dernières sont trop chargées, les employés attrapent les poulets par les pattes et les jettent brutalement au sol. Telle est la triste réalité en France, où 83 % des poulets sont élevés de manière intensive.

« L’opinion publique a le pouvoir de faire changer les choses ! »

« La vérité, c’est que les éleveurs sont intégrés dans un système qui considère les animaux comme de la viande sur pattes, un système d’élevage intensif qui ne s’intéresse qu’au nombre de kilos de poulets produit par m2, affirme Sébastien Arsac, cofondateur de l’association L214, par communiqué. Consommateurs, politiques, responsables de l’agroalimentaire et de la distribution, chacun doit prendre ses responsabilités, pour sortir de l’hypocrisie et en finir avec cette maltraitance organisée et massive des animaux. »

Les lanceurs d’alerte ont envoyé à tous les parlementaires français un rapport sur les conditions d’élevage des poulets, leur demandant de légiférer sur les densités, sur la croissance accélérée des animaux et sur l’environnement dans les élevages. « Avec près de 800 millions d’individus tués tous les ans en France, les poulets sont les premières victimes de notre système de production alimentaire, rappelle l’association par communiqué. Sur 10 animaux terrestres tués pour notre alimentation, 7 sont des poulets. »

« C’est aussi aux consommateurs – désormais informés – de se détourner de cette industrie agroalimentaire qui engendre autant de dérives. Les faits le prouvent : en l’absence de réelle volonté politique de changer les choses, c’est l’opinion publique qui en a le pouvoir », rappelle Reha Hutin, Présidente de la Fondation 30 Millions d’Amis.