Fondation 30 Millions d'Amis

Fondation 30 Millions d'Amis
Faites un donFaire un don

La Ferme des Aubris

La Ferme des Aubris, un havre de paix pour les équidés maltraités ou abandonnés

Le refuge de la Tuilerie

Refuge "la Tuilerie" un havre de paix pour les animaux sortis de l'enfer

 €

Votre don ne vous coûte que
XXX après réduction fiscale

Emotion

Honey, le dauphin à l’abandon du parc fantôme d’Inubosaki au Japon

La femelle dauphin demeure piégée dans un parc aquatique à l'abandon. Son état de santé se dégrade... ©PEACE Japan

Depuis plus d’un an, Honey, une femelle dauphin, erre dans un bassin du parc aquatique d’Inubosaki au Japon, fermé au public en janvier 2018. Si son triste sort a provoqué un tollé au niveau international, la situation s’enlise localement et aucune solution n’est pour l’heure envisagée pour sauver l’animal. Les protecteurs des animaux sur place confient leurs inquiétudes à 30millionsdamis.fr.

MISE A JOUR (15/04/2019). L'Inubosaki Marine Park dans lequel Honey est prisonnier a trouvé un nouveau propriétaire. D'après les informations de l'ONG britannique Marine Connection contactée par 30millionsdamis.fr, « le nouveau propriétaire est chinois mais le parc sera géré par une entreprise japonaise. Honey va rester à Inubosaki pour le moment tout comme les pingouins. Il y a toujours la possibilité, sous la nouvelle direction, que la situation change. Par conséquent, nous restons attentif 

Honey. Son nom devrait évoquer à lui seul la douceur du miel… Pourtant sa vie est un enfer ! Prélevé dans la nature il y a 17 ans, ce dauphin est condamné à errer dans un bassin abandonné de l’Inubosaki Marine Park à l’est du Japon. Le sort funeste de cette femelle cétacé, qui a réchappé aux atrocités de Taiji (ville portuaire japonaise tristement réputée pour son massacre annuel de mammifères marins, NDLR), a choqué l’opinion publique au Japon et bien au-delà. Pourtant, sa situation n’évolue pas depuis la fermeture du parc aquatique en janvier 2018.

Un état de santé qui se dégrade

« Honey surnage toujours dans le bassin d’un bâtiment en ruines, s’alarme Liz Sanderman, co-fondatrice de Marine Connection, une association britannique mondialement connue pour ses actions en faveur de la protection, la conservation et le bien-être des cétacés. Dans la plupart des pays, lorsque de telles installations ferment, les animaux sont déplacés. Pourtant là, elle croupit seule dans son réservoir… » Honey présente des fissures sèches sur son dos.

Même si les dernières constatations laissaient apparaître une amélioration des lésions, cet état préfigure un comportement dépressif, l’animal se laissant probablement flotter à la surface. Les risques d’une prolongation de cet emprisonnement en plein air sont nombreux pour la santé d’Honey, accrus par l’absence de congénère : « Sans possibilité de sociabilisation, elle ne peut avoir la moindre stimulation ou interaction, s’inquiète la co-fondatrice de Marine Connection. C’est pourtant vital pour son bien-être. De plus, ses mouvements sont considérablement réduits en captivité. Tout cela engendre un stress, une diminution de son système immunitaire, ce qui entraînera obligatoirement toute une batterie de problèmes de santé. »

L’inaction coupable des autorités japonaises

La delphine n’est toutefois pas seule dans le parc fantôme ; 46 pingouins partagent son triste sort et attendent que la situation se désenlise. « L’ancienne direction a cessé tout contact avec l’extérieur, regrette un porte-parole de l’association japonaise PEACE, qui a alerté sur la situation du dauphin. Des informations circulent malgré tout sur une possible revente du cétacé par les autorités. Mais cela reste incertain. »

« La situation est complètement bloquée : les autorités que nous avons approchées nous ignorent totalement, déplore aussi de son côté Liz Sanderman. Nous avons écrit une lettre avec 40 ONG pour mettre en lumière cette situation au Gouverneur de la Préfecture de Chiba et le maire de Choshi City, le 18 septembre 2018. Aucune réponse ! » A l’heure actuelle, Honey semble moins victime de l’oubli que de l’inaction coupable des autorités japonaises…