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2 chevaux sévèrement blessés par balle : « l’accident » de chasse privilégié

La jument à l'encolure transpercée se porte mieux, mais le pronostic du cheval le plus blessé est réservé. © Solène Pillier

Deux chevaux ont été découverts ensanglantés dans leur pré à Labastide-Clermont (31), une balle ayant traversé l’encolure de la jument avant de perforer la cuisse d’un second cheval. Si l’origine du tir reste encore inconnue, la piste d’un « accident » de chasse est privilégiée. La propriétaire des équidés a déposé plainte et la Fondation 30 Millions d’Amis s’est constituée partie civile.

Lorsque Solène Pillier s’est rendue dans son pré pour apporter du foin à ses chevaux, au lendemain de Noël, ce qu’elle a trouvé l’a d’abord laissée sans voix. « Le chien était tout près du cheval, ce qui m’a intriguée. Je me suis approchée, et j’ai remarqué du sang qui coulait sur sa cuisse. J’ai tout de suite appelé le vétérinaire », raconte avec émotion la jeune femme qui s’est confiée à 30millionsdamis.fr.  Entre temps, son conjoint a remarqué une plaie à l’encolure de l’une de leurs trois juments.

L’enquête devra déterminer si la balle provenait d’un fusil de chasse

Le vétérinaire qui est intervenu pour examiner les équidés a confirmé à 30millionsdamis.fr qu’une balle de chasse était l’hypothèse privilégiée pour expliquer les graves blessures : « Les lésions sont compatibles avec une arme à feu […] Au vu des dommages, il s’agit d’un gros calibre ». Récupérée dans la cuisse du cheval, la balle devra cependant être analysée afin de confirmer cette hypothèse. « Ma présomption, c’est que la jument a été la première touchée. Le projectile métallique, après avoir traversé son encolure, a fini sa course dans les cuisses de l’autre cheval », explique le praticien.

La balle expansive a déchiqueté les chairs du second cheval, dont le pronostic reste réservé. Sa plaie, d’une quinzaine de centimètres de diamètre, contient en effet des corps étrangers, fragments du projectile. Quant à la jument  - touchée alors qu’elle était pleine – elle se porte mieux.

Les deux équidés doivent cependant subir des soins quotidiens : « Il faut bouger leurs drains, leur faire 3 à 4 piqûres, nettoyer les plaies. C’est lourd, d’autant plus qu’on les fait souffrir et qu’ils ne comprennent pas pourquoi », se désole la jeune femme qui soupçonne « un acte de braconnage ou quelqu’un qui n’a pas respecté les règles »…

Crainte des représailles

Solène Pillier s’est rendue à la gendarmerie afin de déposer une plainte contre X pour blessures involontaires sur animal domestique, mise en danger de la vie d’autrui et non-respect des règles de chasse, mais elle craint déjà d’éventuelles représailles : « Je n’ai pas dormi de la nuit. Le lendemain, il y avait un brouillard épais et nous entendions des tirs. Nous n’avons pas osé sortir, ça nous a fait peur ». Elle a néanmoins le courage de témoigner, pour « faire changer les choses » avoue-t-elle : « C’est arrivé à nos chevaux, mais ç’aurait pu être un enfant, n’importe qui ! »

La Fondation 30 Millions d’Amis s’est constituée partie civile afin que toute la lumière soit faite sur cette affaire ; elle déplore les trop nombreux accidents de chasse qui font chaque année des dizaines de victimes, humaines et animales et réclame que le dimanche soit un jour sans chasse.