Le Président des Etats-Unis, vient de permettre aux chasseurs américains d’importer de nouveau des trophées d'éléphants tués au Zimbabwe. Une décision très vivement critiquée par la Fondation 30 Millions d’Amis et l’ensemble des acteurs de protection animale et environnementale.
[Mis à jour le 20/11 à 10h55 : Donald Trump a annoncé sur son compte Twitter le 18/11/17, geler sa décision concernant l'importation de trophées d'éléphants en attendant d'avoir de plus amples informations sur l'état de conservation des éléphants]
On le sait, le Président américain n’est ni un ami des animaux, ni de la nature. Après avoir autorisé la chasse aux ours, aux loups et à leurs petits jusque dans leurs tanières (avril 2017, NDLR), il vient encore de faire plaisir aux chasseurs… En abrogeant une interdiction entérinée par son prédécesseur Barack Obama, Donald Trump permet de nouveau l’importation sur le sol américain de trophées d’éléphants tués au Zimbabwe. Plusieurs médias locaux affirment même que le permis s'appliquera aussi à la Zambie.
Une faille dans la loi
Cette décision de l'administration américaine s’appuie sur un principe de la loi sur les espèces en danger (Endangered Species Act). Cette loi stipule en effet que l'importation de tels trophées peut être légale, si preuve est apportée que la chasse a bénéficié à la conservation plus large des espèces.
Une « astuce » qui ne date pas d’hier… En 1997 et 2000, 4 pays d’Afrique australe (Zimbabwe, le Botswana, la Namibie et l’Afrique du Sud) ont exploité le même argument pour obtenir le déclassement de leurs éléphants en Annexe II de la CITES. En effet, en 1989, à la suite d’une diminution alarmante de sa population, l'éléphant d'Afrique a bien été inscrit à l'Annexe I, ce qui en interdisait le commerce international. En prétextant devoir limiter les effectifs d’éléphants pour que les milieux naturels ne se dégradent pas et pour éviter les conflits avec les populations locales, ces 4 pays ont affirmé qu’il leur était « nécessaire » de constituer des stocks d’ivoire « légaux » qui permettraient de financer des programmes de conservation des éléphants.
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Une population en danger
Cette décision des pays d'Afrique et désormais des Etats-Unis est un échec cuisant : elle ouvre en effet la porte au braconnage et à terme, à la disparition des espèces.
Aujourd’hui, on estime qu’entre 25 000 et 30 000 éléphants d’Afrique sont abattus chaque année (Source IFAW). La population restante des éléphants d’Afrique est estimée à 500 000, selon l’association Save the Elephants. Autrement dit, si rien n’est fait, les éléphants d’Afrique pourraient disparaître d’ici une quinzaine d’années !
Une perspective funeste qui ne semble pas atteindre Donald Trump, dont les fils sont de fervents adeptes de la chasse aux trophées en Afrique et qui n’hésitent pas à exhiber des photos de leurs exploits sur les réseaux sociaux…
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