En hiver, nombreux sont ceux qui achètent des vêtements en duvet. Mais combien savent que pour obtenir ces plumes, arrachées à vif, les animaux endurent les pires souffrances ? 30millionsdamis.fr conseille les consommateurs.
Nombre de doudounes, vestes ou encore couettes… sont rembourrées avec de vraies plumes d’oies ou de canards. Réputées pour leur légèreté et leur chaleur, elles sont très recherchées par les marques. En 2014, la célèbre marque Moncler faisait scandale : un reportage de la chaîne publique italienne Rai 3 montrait les conditions de plumage des oies pour la confection de leurs doudounes en Hongrie. Un an plus tôt, en 2013, la marque Canada Goose se faisait épingler pour ses doudounes composées de plumes d’oies de Bernache du Canada et pour leurs cols en fourrure de coyote…
Le plumage : une méthode terrible
En dépit d’une loi européenne qui interdit le plumage des oies vivantes, cette pratique se perpétue sur le territoire de l’UE. Les volatiles sont élevés en batterie, dans de mauvaises conditions, en attendant d’être plumés jusqu’à 4 fois durant leur courte existence. Les plumes sont arrachées dans le cou, le dos et sur la poitrine. Ce plumage réalisé à vif occasionne régulièrement des blessures sur les animaux. Les plaies sont, dans le meilleur des cas, recousues immédiatement et sans anesthésie par les salariés. Les oies déplumées tiennent à peine debout, chancelantes après tant de souffrance.
La Fondation 30 Millions d’Amis a lancé une pétition pour faire respecter la loi européenne de 1999 contre le plumage des oies vivantes. Signez notre pétition !
Les labels n’évitent pas la souffrance
Pour éviter le scandale, The North Face et d’autres marques ont été à l’initiative de la certification « normes de duvet responsable » (Responsible Down Standards ou Non Live-Plucked Products Guarantee). Ces labels sont censés garantir que les oiseaux sont plumés après leur mort et non vivants. Malheureusement, ces labels ne sont pas une garantie. Une enquête de l’organisation Peta réalisée entre 2012 à 2015 dans les élevages d’oies en Chine (d’où provient 80 % du duvet mondial) montrait que les fournisseurs de duvet mentent sur la provenance des plumes. « Le plumage est fait en secret, nous ne voulons pas arracher les plumes publiquement. Pour faire simple, nous déclarons que tout est déplumé après l'abattage. Si vous dites que c'est plumé à vif, alors personne n'ose en acheter » avoue un représentant de la société chinoise Jilin City Bailing Down Products, visée par l’enquête.
Alors le plumage peut-il être éthique ? Comment être sûr du duvet que l’on achète ? « Il n'y a tout simplement aucune garantie que les plumes n'ont pas été arrachées à la peau d'une oie hurlante », explique Cyril Ernst, porte-parole de Peta France, dans une interview au Nouvel Obs.
En l’absence de garantie tangible, les consommateurs ont donc tout intérêt à choisir des fibres synthétiques qui sont aussi performantes que les plumes d’oies !
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