Mexico, 27 oct 2015 (AFP) - Une femme de 63 ans est soupçonnée d'avoir empoisonné au moins onze chiens en un mois dans un parc très fréquenté de Mexico, dans une affaire qui a déclenché une véritable paranoïa chez les propriétaires de chiens.

La femme a été identifiée mais n'a pas été arrêtée, ont indiqué lundi à l'AFP les autorités judiciaires. Elle aurait cependant avoué son forfait à une autre personne. Ce témoin était en train de promener son animal de compagnie lorsqu'une femme de 63 ans est venu lui confier "son aversion pour les chiens", indiquant qu'elle en avait tué plusieurs et "qu'elle avait des connaissances en matière de poison, car elle était chimiste" a annoncé le procureur Oscar Montes de Oca. La suspecte vit à proximité du quartier à la mode de la Condesa, où se trouve le Parc Mexico où les chiens ont été tués à l'aide de viande empoisonnée. Cette femme n'a pour l'heure pas été arrêtée car les autorités ne sont pas parvenues à la surprendre en flagrant délit. Le procureur a indiqué que les enquêteurs visionnaient les 278 enregistrements des caméras de surveillance afin de trouver des preuves supplémentaires dans cette affaire qui a ému les associations de défense des animaux. Les propriétaires de chiens ont organisé dimanche une manifestation pour protester contre cette vague de meurtres. "J'espère vraiment qu'ils vont faire quelque chose. J'ai mes doutes sur la façon dont ils ont mené cette enquête", confiait à l'AFP Caroline Owen, une Britannique dont la chienne Daisy fait partie des chiens empoisonnés. Les autorités judiciaires ont reçu onze plaintes pour des empoisonnements de chiens, mais les associations de défense des animaux affirment que 18 chiens ont été tués. Les autopsies pratiquées font apparaître que ces chiens ont été empoisonnés à l'aide de fluorure de zinc, habituellement utilisé pour tuer les rats. Un vétérinaire avait indiqué à l'AFP que les animaux avaient présenté les mêmes symptômes : 20 minutes après leur promenade dans le parc ou dans les rues alentour, ils s'étaient mis à vomir, avaient eu des convulsions avant de subir un arrêt cardiaque. Tuer un animal est passible d'une peine de deux à quatre ans de prison à Mexico.