Marseille, 7 août 2015 (AFP) - Un Marseillais de 19 ans a été placé vendredi sous mandat de dépôt par le tribunal correctionnel et écroué à la prison des Baumettes pour avoir tué à coups de marteau le chat de sa mère qui refusait de lui donner de l'argent pour acheter du cannabis.
D
ans l'attente de son procès pour cruauté envers des
animaux, qui se tiendra le 23 septembre, le tribunal correctionnel de Marseille a ordonné une expertise psychiatrique.
Dur
ant sa garde à vue, il avait avoué avoir égorgé deux autres chats au cours des mois précédents. Il avait notamment coupé la queue de l'un d'eux qu'il avait exhibée dev
ant les yeux de sa petite soeur âgée de dix
ans et de son frère. Vendredi dev
ant le tribunal statu
ant en comparution immédiate, le jeune homme a reconnu avoir tué le chat de sa mère, le 4 août mais "
pour les deux autres chats, je ne me rappelle plus", a expliqué ce garçon au teint blafard, au regard vide et aux longs cheveux lui tomb
ant sur les épaules. Il a également avoué une consommation de c
annabis - "
cinq à six pétards par jour"- depuis l'âge de 13
ans.
Les juges ont accepté la dem
ande d'expertise psychiatrique plaidée par son avocate Me Céline Lendo selon laquelle "
l'absurdité de l'acte pour lequel il comparaît s'inscrit dans un contexte familial très violent et très complexe. Il manifeste sa colère vis-à-vis de sa mère en s'en prenant à ses chats". La procureure Marie-Bl
anche Régnier a elle aussi jugé cette expertise psychiatrique "
plus nécessaire que jamais car nous sentons une problématique de violence familiale et sa responsabilité pénale doit être appréciée à l'aune de son état psychiatrique".
Déjà condamné à trois reprises notamment pour des violences commises sur sa mère, le prévenu a expliqué qu'adolescent il allumait des feux. La procureure a justifié ses réquisitions de m
andat de dépôt "
pas réellement en raison des actes de cruauté envers ces chats mais davantage en raison du contexte intra-familial".
Son petit frère a fait état de violences sur la fratrie et, au domicile de la famille, les enquêteurs ont noté la présence de trous d
ans les murs provoqués par des coups de poing donnés par le prévenu. "
A chaque fois que je m'embrouille avec ma mère, je passe à l'acte", a-t-il confié aux policiers dur
ant sa garde à vue. Il est le seul des trois enf
ants, tous nés de pères différents, à ne pas entretenir de relation avec le sien. "
J'ai de la haine pour lui", a-t-il confié à un enquêteur de personnalité.
La Société protectrice des
animaux (SPA) s'est constituée partie civile à l'audience.
Commenter
Vous souhaitez déposer un commentaire dans cette liste de discussion ? Pour ce faire, il faut vous créer un compte. La création de compte est GRATUITE : Créez votre compte ou bien identifiez vous.
0 commentaires