Trouville-sur-Mer (France), 13 mai 2015 (AFP) - La station balnéaire de Trouville (Calvados) a innové mercredi en utilisant un drone pour s'attaquer à la prolifération des nids de goélands, dont se plaignent les habitants du bord de mer.
"
On aime les goélands, on les trouve beaux, mais ils deviennent une vraie nuisance", a expliqué à l'AFP Pascale Cordier, adjointe à l'environnement et à la culture de la station voisine de Deauville. "
Ce sont des oiseaux très forts, qui peuvent faire jusqu'à 1,20 m d'envergure, qui endommagent beaucoup de toits, bouchent des gouttières, créent de vrais dommages aux habitations et nous avons une centaine de plaintes chaque année", a-t-elle ajouté.
C'est actuellement la période de ponte et d
ans moins d'un mois les oisillons vont naître. Le niveau sonore de leurs cris, ajouté à celui des goél
ands adultes cherch
ant à les guider, va encore augmenter. "
C'est un véritable vacarme, certaines personnes déménagent", a précisé Mme Cordier, laiss
ant entendre que ce sont surtout des personnes ay
ant une résidence secondaire d
ans la station.
Comme d
ans d'autres villes côtières de Norm
andie, Trouville -attir
ant d'aut
ant plus les goél
ands qu'elle dispose d'un port de pêche- a entamé sa campagne de stérilisation des volatiles marins. Cela consiste à repérer les nids puis à pulvériser sur les oeufs un produit conten
ant du formol et de l'huile de paraffine qui tue les oisillons et leurre les femelles qui les couvent inutilement.
La plupart du temps, la stérilisation des oeufs est confiée à des sociétés spécialisées d
ans les travaux d'accès difficile. Mais Trouville a choisi cette
année de faire appel à une société spécialisée d
ans la confection de drones. "
Le drone d'environ 4 kg contient une charge de produit et est muni d'une caméra qui permet de voir où sont cachés les oeufs", a expliqué Thibaut De Meulemeester, chargé de communication de la société Civic Drone. Une telle technique, si elle se rép
andait, permettrait d'éviter les risques pour les ouvriers voltigeurs. "
Nous avons fait ce choix car nous avons eu un accident l'an dernier et nous avons eu très peur", a souligné Mme Cordier. Mais la technique reste à rôder et dépend des autorisations. Mercredi en fin de matinée, le drone est resté bloqué sur un toit. Son usage a été interdit d
ans l'après-midi, pour une raison inconnue, par les autorités de l'aviation civile.
Le principe même de la stérilisation, par la méthode classique ou par drones, est critiqué par les associations de défense des oiseaux. S'il y a une recrudescence en milieu urbain des goél
ands argentés -les autres espèces ne sont pas concernées par la stérilisation- c'est qu'ils sont attirés par de la nourriture facile, comme les sacs poubelles non placés d
ans des conteneurs. "
Les goélands argentés ne trouvent plus assez de nourriture en milieu marin et globalement leur nombre diminue", déplore Gérard Debout, président du Groupe ornithologique norm
and basé à Caen. "
Nous avons convaincu Cherbourg et Saint-Vaast-la-Hougue, dans la Manche, de renoncer à la stérilisation systématique", a-t-il ajouté. Pour Je
an-Pierre Frodello, directeur de la Ligue de protection des oiseaux (LPO)de Haute-Norm
andie, "
la stérilisation est coûteuse, alors qu'une étude démographique sérieuse serait nécessaire".
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