Buenos Aires, 13 mai 2015 (AFP) - Une juge argentine a commencé cette semaine à plancher sur le sort de Sandra, une orang-outan du zoo de Buenos Aires à laquelle un tribunal a reconnu le droit de vivre en liberté.
S
andra, femelle de 29
ans, reconnue "personne non humaine" par la cour de cassation de la capitale argentine -une première mondiale- n'a pas été conviée aux audiences. Elle y est représentée par son avocat
Andrès Gil Dominguez.
En décembre, un tribunal avait appliqué à l'
animal une ordonn
ance d'habeas corpus (droit de ne pas être emprisonné s
ans jugement), considér
ant que, même s'il ne s'agit pas d'un être humain, il a des sentiments et le droit à une plus gr
ande liberté.
Se pose désormais la question du lieu de vie, qui implique de déterminer si S
andra peut survivre en liberté, ou en semi-liberté, après avoir passé toute sa vie d
ans un zoo. A cette fin, la magistrate Elena Liberatori interroge des experts internationaux pour se forger une meilleure idée. L'Américain Gary Shapiro, fondateur de la Or
angut
an Foundation et référence mondiale, a recomm
andé des examens de s
anté et mis en garde du d
anger d'imposer un ch
angement d'environnement à un spécimen âgé de plus de huit
ans.
"
Sandra est privée de liberté et elle en souffre. Elle doit vivre dans son habitat naturel, dans un sanctuaire. Au zoo, c'est comme si elle était prisonnière", plaide en rev
anche Pablo Buompadre, président de l'Association des fonctionnaires et avocats pour les droits des
animaux (AFADA), à l'origine de la procédure judiciaire. Cette ONG a été reconnue comme représent
ant légal de S
andra, comme s'il s'agissait d'un mineur ou d'une personne sous tutelle. Elle préconise son tr
ansfert hors d'Argentine d
ans un milieu où l'or
ang-out
an vivrait en semi-liberté.
S
andra, le poil roux, plutôt boulotte, pèse 50kg pour 1m50. Née le 16 février 1986 au zoo de Rostock, en Allemagne, elle est arrivée à Buenos Aires en septembre 1994. Les primates de son espèce ont une espér
ance de vie de 30 à 40
ans. Av
ant le jugement, le zoo étudiait la possibilité de la tr
ansférer d
ans un s
anctuaire naturel, au Brésil ou aux États-Unis.
Une dem
ande similaire à celle concern
ant S
andra a été rejetée en décembre 2013 par la justice de New York : une org
anisation de défense des
animaux dem
andait alors que quatre chimp
anzés en captivité soient considérés comme "personnes non humaines" et bénéficient du droit à la liberté.
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