Paris, 30 avr 2015 (AFP) - L'église Sainte-Rita, patronne des causes désespérées et lieu de messe pour les animaux, a été murée mercredi, à la grande surprise des paroissiens de cette église du XVe arrondissement de Paris, émus mais déterminés à mener un dernier combat judiciaire pour empêcher sa destruction.
La découverte est sans appel : les portes du presbytère et de la sacristie de cette église, la seule en France à accueillir dans ses offices des animaux et à les bénir, ont été murées, à la grande surprise des paroissiens. Le propriétaire de l'église, l'association cultuelle des Chapelles catholiques et apostoliques, a vendu le bâtiment il y a trois ans à un promoteur immobilier, qui veut raser le bâtiment pour y construire des logements.
Devant le portail cadenassé, Jackson, 22 ans, prie aux larmes: "
Je suis très surpris de voir ça et d'apprendre que ce monument là va être démoli. C'est un endroit intime pour moi, qui me permettait d'évacuer le stress que j'ai au quotidien", confie le jeune homme. "
Ce qui a été fait est très choquant : on a muré un lieu de culte sans le désacraliser", peste le président délégué de l'association de la paroisse Sainte-Rita, Nicolas Stoquer.
Pour autant, les fidèles de l'église gallicane ne veulent pas baisser les bras et lancent une dernière bataille juridique depuis la découverte d'amiante sur "
les murs de façade et les voutes de l'église". "
La destruction du bâtiment en l'état est impossible pour des raisons sanitaires", explique avec un brin de malice le président de l'association François Lusinchi, qui espère ainsi lancer les discussions avec le promoteur et trouver "
un projet alternatif". Saisi, le tribunal de grande instance de Paris indiquera le 3 juin s'il fait procéder ou non à une expertise judiciaire concernant l'amiante.
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