Paris, 26 mars 2015 (AFP) - L'ONG Bloom, qui milite pour la défense des océans, a publié jeudi les résultats d'une enquête montrant que des crèmes cosmétiques, surtout en Asie, contiennent du squalane de requin, alors que de nombreuses espèces de squales sont en danger.

L'organisation exige que l'origine du squalane, une substance qui peut être soit issue de requins soit d'origine végétale, devienne obligatoire sur l'étiquetage. Le squalane est une substance présente en grande quantité dans les foies des requins mais est aussi présent dans des huiles végétales et des céréales. Certaines marques de cosmétiques ont ainsi opté pour du squalane d'origine végétale, mais elles ne sont pas tenues de préciser l'origine de cette substance. Selon l'enquête réalisée par Bloom, 3 marques européennes sur 32 testées avaient ainsi du squalane de requin dans leur composition. Aux Etats-Unis, du squalane de requin a été trouvé dans une marque sur 14 échantillons analysés. Mais en Asie, 8 crèmes testées sur 15 contiennent du squalane de requin. "On estime à trois millions le nombre de requins profonds tués chaque année pour répondre spécifiquement à la demande internationale de squalane", indique dans un communiqué Claire Nouvian, directrice de Bloom. "Pour certaines espèces, près de 95 % de la population a été décimée, et en supprimant ces grands prédateurs, c'est toute la chaîne alimentaire marine que l'on déséquilibre", a-t-elle ajouté.