Washington, 14 jan 2015 (AFP) - Une maison de ventes aux enchères de Floride (sud-est des Etats-Unis) va devoir s'acquitter d'une amende de 1,5 million de dollars pour contrebande de cornes de rhinocéros noirs, tandis que son propriétaire risque la prison, selon le département de la Justice.La maison d'enchères a plaidé coupable et accepté de payer l'amende, a précisé mercredi le département américain de la Justice dans un communiqué.Christopher Hayes, 55 ans, président et propriétaire de Elite Estate Buyers Inc., située à Boynton Beach en Floride, a également reconnu devant un tribunal de Miami avoir vendu illégalement avec sa société des objets faits de corne de rhinocéros et d'ivoire, provenant de défenses d'éléphants et de coraux dont ils a fait la contrebande entre les Etats-Unis et la Chine.Les poursuites pénales dont font l'objet cette maison d'enchères et Christopher Hayes s'inscrivent dans le cadre de l'opération "Crash" : un effort coordonné du service de la Pêche et de la faune sauvage (US Fish and Wildlife Service) et du ministère de la Justice pour démasquer, décourager et poursuivre ceux qui sont engagés dans la chasse illégale aux rhinocéros et le commerce illégal de leurs cornes.M. Hayes et sa maison d'enchère ont ainsi vendu six cornes de rhinocéros noirs, dont deux pour 80.500 dollars, à un client texan impliqué dans une opération de contrebande, pour les acheminer en Chine.Mais des agents sous couverture au service de la Pêche et de la faune sauvage ont racheté deux cornes, et un autre agent en a consigné deux pour les mettre aux enchères."En plaidant coupable cette maison de ventes aux enchères admet avoir joué un rôle clé dans la fourniture de cornes de rhinocéros et d'ivoire d'éléphants à des contrebandiers de produits de la faune sauvage et à des marchés étrangers", affirme John Cruden, un responsable du département de la Justice cité dans le communiqué. "La tuerie des rhinocéros et des éléphants en Afrique résulte de la demande grandissante pour leurs cornes et leur ivoire dans le monde (surtout en Chine, ndlr) et des personnes comme Christopher Hayes sont étroitement liées à ce commerce illégal ici et à l'étranger", a souligné Dan Ashe, le directeur du FWS.Mais M. Hayes doit encore entendre sa sentence et reste passible d'une peine maximum de prison de cinq ans et d'une amende de 500.000 dollars, dont 250.000 pour lui et 250.000 pour sa maison d'enchères, soit jusqu'à deux fois le gain de la vente illégale de ces objets.