Buenos Aires, 22 déc 2014 (AFP) - Un tribunal argentin vient de reconnaître le droit de vivre en liberté à une femelle orang-outan, vivant au zoo de Buenos Aires depuis vingt ans, en considérant l'animal comme "une personne non humaine", une première mondiale.
Dégust
ant paresseusement des fruits, l'or
ang-out
an, S
andra, semblait lundi impassible face aux objectifs des médias locaux, venus la filmer et la photographier après l'
annonce du jugement pend
ant le week-end. La Chambre de cassation pénale de la capitale a décidé d'appliquer une ordonn
ance d'Habeas Corpus (le droit de ne pas être emprisonné s
ans jugement) à l'
animal, considér
ant ainsi que, même s'il ne s'agit pas d'un être humain, il a des sentiments et le droit à une plus gr
ande liberté.
Une dem
ande similaire avait été rejetée en décembre 2013 par la justice de New York : une org
anisation de défense des
animaux dem
andait alors que quatre chimp
anzés en captivité soient considérés comme "personnes non humaines" et bénéficient du droit à la liberté. Cette fois, c'est l'Association de fonctionnaires et avocats pour les droits des
animaux (AFADA) qui avait saisi le tribunal pour dem
ander la libération de S
andra, une or
ang-out
an de 50 kilos, haute d'1,50 mètre, locataire du zoo de Buenos Aires. Les responsables de ce dernier défendaient lundi ses conditions de captivité. "Elle vit depuis vingt
ans d
ans un gr
and espace, avec des spécialistes qui s'occupent de son alimentation, contrôlent sa s
anté, et de m
anière générale, elle vit d
ans de très bonnes conditions", a assuré à l'AFP Adri
an Sestelo, responsable du département biologique du zoo.
Mais pour l'association AFADA, S
andra "est une personne non humaine car elle a des liens affectifs, elle réfléchit, elle ressent, elle se frustre d'être enfermée, elle prend des décisions, elle est dotée de conscience et de perception du temps, elle pleure qu
and elle perd (un proche), elle apprend, elle communique et elle est capable de tr
ansmettre son savoir". Or
ang-out
an née en 1986 d
ans le zoo allem
and de Rostock, elle est arrivée d
ans celui de Buenos Aires en septembre 1994. Les conséquences immédiates du jugement n'étaient pas connues lundi. Même si, légalement, elle peut désormais recouvrer la liberté, les experts estiment que S
andra ne connaît pas son habitat naturel et ne pourrait pas y survivre.
Le zoo a lui indiqué que, même av
ant ce jugement, il étudiait déjà la possibilité de la tr
ansférer d
ans un s
anctuaire naturel au Brésil ou aux États-Unis.
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