Paris, 11 déc 2014 (AFP) - Une équipe internationale de chercheurs a séquencé les génomes du m
anchot empereur et du m
anchot Adélie, examin
ant comment ces deux espèces emblématiques de l'
Antarctique se sont adaptées d
ans le temps aux ch
angements climatiques.Popularisé en 2005 par le film "La Marche de l'Empereur", le m
anchot empereur est le plus gr
and et le plus lourd de toutes les espèces de m
anchots. Dos et tête noirs, plastron bl
anc, le m
anchot Adélie concourt lui d
ans la catégorie poids plume. Les deux espèces vivent exclusivement en
Antarctique.L'équipe conduite par Cai Li, de l'Institut de Génomique de Pékin (BGI), fait remonter l'apparition des m
anchots à environ 60 millions d'
années.Ses résultats, publiés jeudi d
ans la revue en libre accès GigaScience, montrent que la population de m
anchots Adélie a augmenté rapidement il y a quelque 150.000
ans, à la faveur d'un réchauffement climatique. Elle a par la suite diminué de 40%, il y a environ 60.000
ans, pend
ant une période glaciaire.Au contraire, la population de m
anchots empereur est restée stable, suggér
ant, selon les chercheurs, que cette espèce est mieux adaptée aux conditions glaciaires.Ces différents modèles d'évolution d
ans l'histoire des deux populations de m
anchots, pourraient, selon les chercheurs, donner des indications sur les impacts du ch
angement climatique à venir."Par exemple, le fait que les m
anchots empereurs n'ont pas connu le même boom de population que les m
anchots Adélie en période de réchauffement signifie qu'ils pourraient souffrir dav
antage du réchauffement global", a expliqué Cai Li. "Cela doit être pris en considération d
ans les efforts de conservation en
Antarctique", a-t-il ajouté.Les chercheurs ont en particulier étudié le métabolisme des lipides chez les deux espèces de m
anchots, montr
ant des adaptations différentes au cours de leur évolution. Ils ont identifié 8 gènes impliqués d
ans le métabolisme des lipides chez le m
anchot Adélie, et trois chez le m
anchot empereur. Le stockage des graisses est très import
ant pour les m
anchots, pour résister au froid et survivre pend
ant de longues périodes de jeûne.Les chercheurs ont également exploré les gènes liés à la formation des plumes, très particulières chez les m
anchots : courtes, rigides, denses pour minimiser la perte de chaleur, et imperméables.Ils ont par ailleurs identifié 17 gènes liés aux ailes atrophiées des m
anchots, dont ils se servent pour "voler" d
ans l'eau. Des mutations d'un de ces gènes, EVC2, sont responsables chez l'homme du syndrome d'Ellis-v
an Creveld, une maladie rare caractérisée notamment par un raccourcissement des os longs et des côtes courtes.
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