Les protecteurs de l'environnement au Botswana craignent qu'un pesticide autorisé pour protéger les cultures des dommages causés par les oiseaux ne tuent différentes espèces dont les Kori Bustards, un grand oiseau de la famille des outardes.

GABORONE, 1 mai 2009 (AFP) - Les protecteurs de l'environnement au Botswana craignent qu'un pesticide autorisé pour protéger les cultures des dommages causés par les oiseaux ne tuent différentes espèces dont les Kori Bustards, un grand oiseau de la famille des outardes. Des responsables sont à la recherche des lieux de reproduction des passereaux dans le Panadamatenga (nord du Botswana) où ces oiseaux sont accusés de détruire plus de 20 tonnes de céréales par jour. Le directeur du Fonds de conservation des oiseaux du Botswana Keddy Mooketsa reconnaît que les passereaux sont un problème car ils se reproduisent très vite mais que des procédés plus respectueux de l'environnement pouvaient être utilisés comme le feu de broussailles. Le gouvernement recommande aussi l'utilisation d'explosifs pour détruire les nids de passereaux."Cette région est un lieu de reproduction pour les vautours à dos blancs qui peuvent y trouver des oiseaux tués par les pesticides, mais on y trouve aussi des Kori Bustards qui se nourrissent d'insectes atteints par les produits chimiques", a-t-il déclaré. Le Fonds de conservation des oiseaux place l'outarde Kori dans la liste des oiseaux les plus lourds, les mâles adultes pouvant atteindre jusqu'à 20 kg et la considère comme espèce menacée. Le vautour à dos blanc est mis également sur la liste des espèces menacées par l'Union internationale de conservation de la nature."D'autres oiseaux de proie sont également touchés", a ajouté M. Mooketsa. Le directeur du département de production céréalière du Botswana Barutwa Thebenala a indiqué qu'un usage dosé du pesticide cyanophos était recommandé. Une étude de l'université britannique de Greenwich et l'Institut de protection des plantations est lancée, "nous ne sommes pas encore en mesure de parler des résultats, car nous ne sommes qu'au milieu de cette étude", a indiqué M. Thebenala.