Pékin, 6 nov 2014 (AFP) - Des visites en T
anz
anie de délégations chinoises, dont celle du président Xi Jinping, se sont accompagnées d'une forte hausse des ventes illégales d'ivoire, rapporté en contreb
ande par les officiels, a dénoncé jeudi une ONG.Ces informations ont été catégoriquement démenties par Pékin, qui a fait part de son "vif mécontentement".Le prix de l'ivoire d
ans la capitale économique de la T
anz
anie, Dar es Salaam, a ainsi doublé à l'occasion de la venue en mars 2013 du numéro un chinois, a affirmé l'Agence d'investigation environnementale (EIA), dont le siège est à Londres."Les membres de l'impos
ante délégation gouvernementale et commerciale ont mis à profit cette visite pour acheter de telles qu
antités d'ivoire que les prix se sont envolés", selon un rapport de l'ONG intitulé "Vers l'extinction: criminalité, corruption et disparition des éléph
ants en T
anz
anie".Les investigateurs de l'EIA ont enquêté sur les marchés de vente illégale d'ivoire de T
anz
anie, recueill
ant des témoignages de march
ands se félicit
ant de leurs affaires fructueuses avec les responsables chinois.En décembre 2013, une visite officielle d'une délégation de la Marine chinoise d
ans le port de Dar es Salaam s'est également traduite par une hausse des ventes des trafiqu
ants d'ivoire, selon l'EIA.Un march
and a ainsi relaté avoir vendu pour 50.000 dollars d'articles en ivoire aux marins en escale, t
andis qu'un Chinois a été interpellé porteur d
ans une camionnette de 81 défenses d'éléph
ants qu'il destinait à deux sous-officiers de l'équipage.Ce contreb
andier chinois a ensuite été condamné cette
année à 20
ans d'emprisonnement."Des groupes criminels dirigés par des Chinois s'entendent avec des responsables t
anz
aniens pour vendre en contreb
ande d'énormes qu
antités d'ivoire, un commerce qui a causé le braconnage de la moitié des éléph
ants de T
anz
anie ces cinq dernières
années", accuse l'Agence d'investigation environnementale.Sur l'
année 2013 par exemple, la T
anz
anie a perdu 10.000 éléph
ants, soit une trentaine par jour, abattus pour alimenter le trafic d'ivoire."La T
anz
anie est la première source mondiale d'ivoire issu de l'abattage illégal et la Chine est le premier importateur de défense en contreb
ande", résume l'EIA."Ce rapport est infondé", a réagi jeudi Hong Lei, porte-parole de la diplomatie chinoise. "Nous en sommes très mécontents"."Nous attachons une gr
ande import
ance à la protection de la faune sauvage et des éléph
ants", a-t-il poursuivi, en précis
ant que les autorités chinoises avaient récemment adopté une nouvelle législation et pris des mesures gouvernementales pour réprimer le trafic d'ivoire, en coordination avec d'autres pays.Meng Xi
anlin, un responsable de l'Administration chinoise des forêts également chargé des engagements de la Chine auprès de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction (CITES), a lui qualifié les informations du rapport de "balivernes".Selon l'ONG Save the Eleph
ants, le prix de l'ivoire proven
ant des éléph
ants tués par des braconniers en Afrique a triplé depuis quatre
ans en Chine, plus gros marché mondial. Cela procure des bénéfices considérables au crime org
anisé viv
ant de ce trafic.Le braconnage d'éléph
ants a atteint des niveaux si alarm
ants en T
anz
anie que les pachydermes pourraient disparaître du pays d'ici à 2020, a prévenu en mai la Société de protection des éléph
ants de T
anz
anie (Teps).
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