Bordeaux, 31 oct 2014 (AFP) - Dix
ans après la mort de l'ourse C
annelle, tuée par un chasseur en Béarn (Pyrénées-Atl
antiques) le 1er novembre 2004, les milit
ants pro-ours réclament toujours la réintroduction de femelles d
ans l'ouest du massif pyrénéen où ne subsistent plus que deux mâles.Dernière représent
ante de l'ours de souche des Pyrénées, C
annelle avait été tuée par un chasseur qui avait dit avoir agi "en état de nécessité". Il a été condamné en juin 2010 en cassation à indemniser diverses associations de protection de la nature à hauteur de 10.000 euros. L'association communale de chasse à laquelle il appartenait a pour sa part été condamnée en juin 2013 à verser 53.000 euros de dommages et intérêts au WWF.La mort de C
annelle avait provoqué une vague d'indignation en Fr
ance, incit
ant le gouvernement à mettre en place un pl
an de "renforcement de la population d'ours bruns" d
ans les Pyrénées, avec l'introduction de pl
antigrades slovènes. Après 1996 et 1997, de nouveaux lâchers avaient eu lieu en 2006, vivement contestés par les éleveurs de la région.La population ursine d
ans les Pyrénées est aujourd'hui estimée à 23
animaux, après le décès de l'ours slovène Balou, retrouvé mort le 9 juin sur une commune de Haute-Garonne, s
ans qu'aucune implication humaine n'ait été identifiée. La gr
ande majorité des ours vit d
ans les Pyrénées centrales (Hautes-Pyrénées, Haute-Garonne, Ariège). Seuls deux mâles subsistent d
ans les Pyrénées occidentales: le petit de C
annelle, C
annellito (10
ans), et son père, Néré (17
ans)."Dix
ans déjà et rien n'a ch
angé pour ce noyau de population composé seulement de deux mâles", déplorent d
ans un communiqué quatre associations (Ferus, Fonds d'intervention éco-pastoral (Fiep), Pays de l'ours - Adet et WWF) qui réclament un "renforcement de femelles dès 2015" d
ans le Béarn où, selon elles, la cohabitation avec l'élevage "ne pose pas de réel problème". Elles dem
andent également la mise en oeuvre d'un "pl
an de conservation pluri
annuel" afin d'assurer une viabilité durable de cette population.La question de la réintroduction de l'ours d
ans les Pyrénées est un sujet récurrent de tension entre associations et éleveurs. Le 28 juin, à Foix, plus de 2.000 éleveurs, agriculteurs et chasseurs ont dénoncé "l'ensauvagement" de la montagne et les "contraintes" liées, selon eux, à la protection de l'ours, des vautours et du loup. Parallèlement, en juillet, la ministre de l'Ecologie, Ségolène Royal, a refusé le lâcher d'un nouvel ours d
ans les Hautes-Pyrénées, plaid
ant pour un "juste équilibre entre le pastoralisme et la réintroduction d'espèces", une position qui a suscité l'ire des milit
ants pro-ours.
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