Un jeune réalisateur a pu pénétrer dans une cinquantaine d’élevages de cochons en Australie. Ses images effroyables font l’objet d’un documentaire, diffusé actuellement dans plusieurs salles de cinéma des grandes villes australiennes. 30millionsdamis.fr relaie ce reportage qui fait polémique au pays des kangourous.
Battus avec des tiges métalliques, confinés d
ans des cages exiguës, gazés… C’est le triste sort des cochons élevés d
ans les fermes australiennes, du moins d
ans une cinqu
antaine d’entre elles. Chris Delforce, réalisateur et milit
ant des droits des
animaux, a filmé en caméra cachée ces élevages industriels porcins, répartis d
ans tout le pays. Baptisé « Lucent », son film est actuellement diffusé d
ans certaines salles de cinéma australiennes. Les images (très choqu
antes, disponibles sur le site du
Dailymail) révèlent qu’au pays des k
angourous, il ne fait pas bon être un cochon.
Les cochons, « des unités de production »
Tout au long de son enquête, Chris Delforce n’a pu que constater les conditions effroyables d
ans lesquelles les cochons sont élevés. Les porcs sont mutilés - queue et oreilles - s
ans
anesthésie, des cadavres de porcelets sont retrouvés près de leur mère, de nombreux
animaux vivent d
ans leurs excréments… «
Les cochons sont traités comme des unités de production, et cette façon de les considérer est profondément inhumaine » explique Chris Delforce.
Ce jeune homme âgé de 23
ans a commencé ses investigations en 2012, peu après le sc
andale connu en Australie sous le nom de «
Wally's Piggery ». Cette véritable ferme mouroir, située près de Camberra, avait suscité des vagues d’indignation après la diffusion d’images montr
ant des
animaux battus et agonis
ants, d
ans le mépris le plus total de la législation australienne. La fermeture de l’élevage avait finalement été ordonnée par les autorités face à l’ampleur de la polémique.
Pression des industriels
Si les images font gr
and bruit d
ans son pays, Chris Delforce s’est logiquement attiré les foudres des industriels du secteur. Pour un porte-parole de l’Australi
an Pork Limited, org
anisme qui défend les intérêts de la profession, «
le film n’est pas représentatif de l’élevage ». Mais malgré les pressions, le jeune homme ne compte cepend
ant pas en rester là. «
Je veux que les gens voient ce qui se passe vraiment afin qu'ils puissent prendre une décision éclairée sur les produits qu'ils achètent » a-t-il expliqué. D
ans la ligne de mire des associations de protection
animale, le bacon et le jambon, des produits massivement consommés d
ans les foyers australiens. «
Une fois de plus, l'industrie agroalimentaire traite les animaux d'une manière atroce au nom de la rentabilité, a dénoncé Reha Hutin, Présidente de la Fondation 30 Millions d’Amis.
Il faut que les consommateurs connaissent le poids de la souffrance qu'ils ont dans leurs assiettes. C'est grâce à des documentaires courageux comme celui-ci que l'opinion publique prendra conscience de ces pratiques déplorables et fera pression sur les pouvoirs publics pour qu'ils y mettent un terme » a-t-elle poursuivi.
Ce n’est pas la première fois que les éleveurs australiens sont montrés du doigt. En juillet dernier, une vidéo postée par une org
anisation internationale de protection
animale montrait la violence employée d
ans la tonte de moutons : des ovins blessés, recousus s
ans
antidouleurs, puis jetés d
ans des boxes s
ans ménagement. L’Australie est le premier producteur et exportateur de laine du monde, et le septième exportateur de vi
ande porcine.
Des extraits sont disponibles sur
le site du Dailymail (attention images choqu
antes - en
anglais)
En savoir plus sur
https://aussiefarms.org.au/
wiwige 22/10/2014 à 18:35:00