Un gypaète blessé dans les Pyrénées, preuve que l'environnent dans lequel il évolue se dégrade.
Un gypaète barbu a été découvert blessé à la mi-avril dans les Pyrénées par la LPO (ligue de protection des oiseaux), preuve que l'environnent dans lequel il évolue se dégrade. Cet oiseau géant de la famille des falconiformes fait partie d'une des espèces les plus menacées d'Europe, avec moins de 160 couples.
Le 16 avril 2009, le gypaète barbu - que les alpinistes ont, de tous temps baptisé le "Casseur d'Os", en raison de sa façon très particulière de briser les os des carcasses dont il se nourrit - découvert tout près d'un camping aux portes de Toulouse (31), est mal en point. L'oiseau blessé, à bout de forces, est tr
ansporté d
ans une clinique vétérinaire. Le diagnostic établit qu'il ne pèse que 3,9 kilos au lieu des 5 ou 6 kilos propres à son espèce. En hypothermie et victime d'un abcès articulaire à la patte, l'
animal reste en observation chez les médecins pour pallier tout aggravement physique. La LPO a décidé de ne rendre publique la nouvelle qu'une semaine plus tard et pour cause : rien ne laissait présager que l'oiseau survivrait à son sauvetage.

Gypaète barbu en plané au-dessus des Pyrénées
La découverte de ce gypaète barbu blessé est de mauvais augure. Indicatif ultra-sensible des écosystèmes, cet
animal blessé témoigne involontairement de l'état d
ans lequel se trouve l'environnement où il évolue. En un
an et demi, c'est le quatrième de ces gr
ands rapaces qui est retrouvé blessé d
ans la nature.
"Mais pour un oiseau retrouvé, combien meurent sans que nous le sachions ?" s'interroge le président de la Ligue de Protection des Oiseaux, Allain Bougrain Dubourg.
Sur les quatre gypaètes retrouvés en un
an et demi et soignés, deux n'ont pas survécu. L'un victime d'un tir, et l'autre d'une septicémie (empoisonnement du s
ang) inexpliquée. Un seul a pu être relâché après avoir été soigné. Autre mauvaise nouvelle, le gypaète retrouvé le 16 avril 2009 avait débuté sa reproduction et sa blessure oblige à constater qu'il ne pourra malheureusement pas la mener à bien. Ce gr
and rapace nécrophage a beaucoup de mal à élever ses jeunes et n'y parvient que tous les trois
ans en moyenne, ce qui explique en partie sa rareté et la difficulté qu'a cette espèce à se régénérer.
Afin de pouvoir nicher tour à tour, les jeunes doivent attendre d'être adulte c'est-à-dire d'avoir plus de 7
ans pour parvenir à se reproduire. Une maigre partie d'entre eux y parvient. Avec moins de 160 couples en Europe, dont la majorité vit d
ans les Pyrénées (32 couples sur le vers
ant fr
ançais en 2009 et une centaine sur le vers
ant espagnol), le gypaète barbu est le rapace le plus rare et le plus menacé de notre continent.
Il fait à ce titre partie de programmes de conservation d
ans les rares régions où il subsiste encore (Crête, Corse, Pyrénées) et de programmes de réintroduction au succès très variable d
ans d'autres (Alpes,
Andalousie, Sardaigne). Malgré ces efforts internationaux, le nombre de cas de mortalité de cette espèce par braconnage, intoxication, empoisonnement criminel ou collision avec des câbles électriques, a terriblement augmenté en 2009.
D
ans les Pyrénées fr
ançaises, le gypaète barbu bénéficie d'un pl
an de restauration ministériel depuis 1997. Pl
an mis en œuvre par la LPO sous l'égide de la DIREN Aquitaine (Direction Générale de l'Environnement). De plus, un p
anel d'actions est réalisé en faveur de ce gr
and oiseau d
ans le cadre du programme Pyrénées Viv
antes ; un réseau composé de nombreux partenaires qui s'investit au quotidien pour ce majestueux rapace montagnard.
AGRS34 26/04/2009 à 17:53:08
Marianne orca girl 26/04/2009 à 14:21:06