Toulouse, 17 sept 2014 (AFP) - Les investigations menées depuis juin sur la mort de l'ours Balou, icône de la réintroduction de l'espèce dans les Pyrénées, ont permis d'écarter l'hypothèse d'un empoisonnement, d'un braconnage et d'une chute mortelle, mais pas d'établir les causes exactes du décès, a-t-on appris mercredi de source officielle.Les autorités n'ont pas confirmé que la foudre pourrait avoir provoqué la mort de l'animal, une hypothèse privilégiée par l'association Pays de l'Ours - Adet, très présente sur le terrain.Le plantigrade âgé de 11 ans avait été trouvé mort, le 9 juin, sur le territoire de la commune de Melles (Haute-Garonne), dans le massif pyrénéen où il avait été lâché en 2006.L'hypothèse d'une chute mortelle avait alors été avancée mais elle a finalement été "écartée", "car, sur l'ensemble du squelette, aucune fracture attestant d'un traumatisme violent n'a été décelée", a indiqué la préfecture de Haute-Garonne dans un communiqué reçu mercredi par l'AFP.Par ailleurs, "les clichés radiographiques réalisés et les analyses toxicologiques effectuées ont permis d'écarter les hypothèses liées à la présence de projectiles ou à celle de toxiques qui auraient pu entraîner la mort de l'animal", a ajouté la préfecture. En résumé, le décès n'est pas du "à une implication humaine". Mais les examens n'ont pas permis de "déterminer la ou les causes exactes de la mort de l'ours Balou", précise la préfecture, arguant que "la découverte tardive de la dépouille et sa détérioration naturelle ont limité les capacités d'investigation".De son côté, l'association Pays de l'Ours - Adet assure que "le croisement des relevés de terrain a par contre accrédité une hypothèse a priori étonnante : Balou aurait été foudroyé".Son directeur, Alain Reynes, a expliqué à l'AFP que le collier émetteur que portait habituellement Balou avait été retrouvé à proximité de la dépouille, ouvert. "Or ce collier ne s'ouvre que par une impulsion électrique, et en montagne, on pense à la foudre", dit M. Reynes.Autre constat, "la dépouille n'avait pas été attaquée par les charognards, un phénomène constaté quand les animaux ont été foudroyés. Par contre, Balou ne portait pas de traces de brûlures: il n'aurait donc pas été foudroyé directement mais aurait été victime de la propagation de l'onde électrique", envisage M. Reynes. Cependant, Météo-France n'a pas confirmé d'orages sur la zone de Melles au moment du décès, a-t-il admis.L'association suggère par ailleurs que Balou aurait eu, l'année d'avant son décès, "un coup de foudre... pour l'ourse Caramelles", car "des indices montrent qu'ils ont passé quelques jours ensemble au printemps 2013".Mercredi, une autre association pro-ours, Ferus, a profité de l'occasion pour appeler de nouveau le gouvernement à remplacer Balou et effectuer "le renforcement nécessaire de la population d'ours des Pyrénées".Les ours menaçaient de totalement disparaître en France dans les années 90. Leur population a été renforcée grâce à des lâchers d'ours slovènes dans le massif pyrénéen en 1996, 1997 et 2006.Et c'est ainsi que Balou, originaire de Slovénie, avait fait ses premiers pas dans les Pyrénées, en 2006, à l'âge de quatre ans.L'an dernier, la population d'ours a été évaluée à 24 animaux entre la France et l'Espagne.
Commenter
Vous souhaitez déposer un commentaire dans cette liste de discussion ? Pour ce faire, il faut vous créer un compte. La création de compte est GRATUITE : Créez votre compte ou bien identifiez vous.
0 commentaires