Paris, 2 sept 2014 (AFP) - Une trace de pas d
ans la neige, et on saura peut-être bientôt tout sur l'ours polaire grâce à un dispositif inédit de recherche d'ADN qui "offre une nouvelle piste" d
ans le suivi de l'
animal menacé par le réchauffement climatique, s'est félicité mardi le WWF."Cette méthode pourrait devenir un outil précieux pour le travail de conservation de cette espèce", a déclaré Arnaud Lyet, responsable du programme conservation de l'ONG, d
ans un communiqué."C'est une technique qui nous permettra de dépenser moins d'argent d
ans la recherche d'indices et d'aller plus loin pour expliquer les dynamiques de population", a-t-il expliqué à l'AFP.Le dispositif a été mis au point par le laboratoire fr
ançais Spygen, spécialisé d
ans les
analyses d'ADN, et expérimenté lors d'une expédition menée au printemps d
ans l'Arctique par le WWF, la firme C
anon et l'Institut polaire norvégien."Ces résultats sont vraiment fascin
ants. Pour la première fois, nous sommes en mesure d'extraire un ADN à partir d'une trace laissée par un ours polaire", a expliqué Eva Bellemain, chef de projet pour Spygen.L'opération, qui consiste à récolter des éch
antillons de neige, les filtrer, en extraire l'ADN av
ant de l'amplifier et le comparer à des bases de données, prend entre deux semaines et un mois et demi, et à raison de quelques centaines d'euros par empreinte, "coûte beaucoup moins cher" que les méthodes habituelles de suivi des ours, a-t-elle précisé à l'AFP.Actuellement, les chercheurs peuvent prélever l'ADN d
ans les excréments des
animaux, ou utilisent des techniques plus invasives qui consistent à endormir les individus d'une population.La prochaine étape de ce dispositif, encore à affiner, est "de pouvoir identifier à quel individu cette trace appartient, avoir un suivi de cet individu. On pourra alors définir son domaine vital, étudier les interactions des individus de cette espèce, calculer l'effectif....", ajoute M. Lyet.Le plus gros carnivore terrestre est victime du réchauffement climatique et de la disparition de la b
anquise, mais certains estiment que le commerce international menace également la survie de l'espèce. L'
an dernier, les États-Unis, qui partagent avec le C
anada, la Russie, le D
anemark (Groenl
and) et la Norvège une population de 20.000 à 25.000 individus, ont réclamé en vain l'interdiction totale de son commerce, juge
ant que les "ours polaires sont menacés d'extinction".
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