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Faune

Une mission "vautours en Ariège pour rassurer les éleveurs inquiets

Foix, 19 juin 2014 (AFP) - Des experts missionnés par le gouvernement se sont rendus jeudi en Ariège pour tenter de rassurer les éleveurs en colère contre le nouveau comportement de prédateur adopté selon eux par les vautours fauves, derniers en date des animaux sauvages protégés désignés à la vindicte d'une partie des Pyrénéens.Les éleveurs ariégeois dénoncent depuis quelques semaines les attaques de vautours fauves, une espèce protégée d'oiseau charognard, contre du bétail vivant et en bonne santé. Alors que les charognards se nourrissent de cadavres d'animaux ou à la rigueur d'animaux en état de faiblesse, le vautour a "changé ses pratiques alimentaires", disent-ils, et s'attaque désormais "à des animaux vivants".Les éleveurs se sont vus confortés dans leur analyse par une autopsie réalisée par le directeur du laboratoire vétérinaire départemental. Selon lui, une brebis tuée début juin à Saint-Félix-du-Rieutord était en bonne santé quand elle a succombé aux vautours.Du coup, le vautour fauve se retrouve avec les grands prédateurs que sont l'ours et le loup dans le collimateur des éleveurs qui ont prévu de manifester le 28 juin à Foix.Une mission gouvernementale s'est donc rendue en Ariège où elle a rencontré la profession agricole et recueilli des témoignages, ont expliqué jeudi ses représentants lors d'une conférence de presse à Foix.La mission conduite par Eric Fouquet, inspecteur général de santé publique vétérinaire sous l'égide des ministères de l'Ecologie et de l'Agriculture, est restée sur les "positions scientifiques communément admises": "Le vautour fauve n'attaque les bêtes vivantes que si elles sont en situation de faiblesse", parce qu'elles sont malades ou en train de mettre bas, a maintenu M. Fouquet.La vautour fauve, remarquable planeur de plus de deux mètres d'envergure considéré par ses défenseurs comme un excellent rempart contre les épidémies, était menacé de disparition dans les Pyrénées françaises avant son inscription sur la liste des espèces protégées en 1972. Quand les charniers à ciel ouvert qui existaient en Espagne ont été fermés au début des années 2000 à cause de la règlementation européenne, nombre d'entre eux ont franchi la frontière à la recherche de nourriture.Huit cents couples de vautours fauves vivent dans les Pyrénées françaises, 400 dans les Grands Causses et 200 dans les Alpes, a expliqué Eric Fouquet. Depuis 2007, la mission vautours a relevé 577 "dommages" (bêtes attaquées) sur toute la chaîne des Pyrénées, dont 90% dans les Pyrénées-Atlantiques.Parmi les mesures de prévention envisagées figurent les tirs d'effarouchement auxquels la mission et la préfète Nathalie Marthien se sont dites favorables, en particulier pendant les périodes sensibles d'agnelage ou de vélage. Des placettes de nourrissage où seraient déposés occasionnellement des cadavres d'animaux pourraient également être installées.Mais pour une partie des éleveurs, ces mesures risquent d'être insuffisantes. François Toulis, président de la chambre d'agriculture, a ainsi estimé que la population des vautours devait être régulée. "Je suis clair, il faut que les agriculteurs puissent tirer les vautours quand ils les voient s'approcher des troupeaux", a-t-il déclaré, "on retombera à un niveau de population normal".