Versailles, 29 avr 2014 (AFP) - Trois militants de l'association Droit des animaux qui s'étaient violemment opposés à une partie de chasse à courre dans la forêt de Rambouillet (Yvelines) ont été condamnés mardi à 500 euros d'amende chacun par le tribunal de Versailles.
Versailles, 29 avr 2014 (AFP) - Trois militants de l'association Droit des animaux qui s'étaient violemment opposés à une partie de chasse à courre dans la forêt de Rambouillet (Yvelines) ont été condamnés mardi à 500 euros d'amende chacun par le tribunal de Versailles.
L'un d'eux, aux revenus moindres, a vu le montant de cette amende assorti d'un sursis portant sur 300 euros.Le tribunal correctionnel, qui les a relaxés des accusations "d'entrave à liberté d'association", les a reconnus coupables des faits "de violences en réunion". "Même en absence d'action physique (...) l'action a été concertée et organisée", a estimé le tribunal. La demande de 5.000 euros de dommages et intérêts par l'association de chasse, l'équipage de Bonnelles-Rambouillet, qui s'était constituée partie civile, a en revanche été rejetée. "Nous allons faire appel. Cette condamnation est injuste nous ne reconnaissons pas les faits de violence", a réagi à l'annonce du délibéré l'un des jeunes condamnés. Le 20 mars, le parquet avait requis entre 300 et 600 euros d'amende et souligné les "méthodes inacceptables" des trois militants de la cause animale mis en examen suite au dépôt de plainte, en 2009, de l'association de chasse après une première plainte classée sans suite.
L'affaire remonte au 20 octobre 2007. Sur une piste cavalière en forêt de Rambouillet (Yvelines), selon la version des chasseurs, une cinquantaine de personnes vêtues de noir et masquées avaient "violemment agressé" l'équipage de Bonnelles-Rambouillet, en brandissant des filets et des bâtons contre les cavaliers et leurs montures pour les effrayer, aux cris d'"Assassins!". "Ce sont des amoureux des animaux, des gens pacifiques, pas des fous furieux : ils n'appellent pas à la haine du chasseur ni à désarçonner les cavaliers", avait plaidé à l'audience leur avocat, Me Pierre Lumbroso, précisant qu'ils ne faisaient pas partie des manifestants les plus actifs
lors de l'action. Pour l'avocat des chasseurs, Me Patrick de Clerck, il y avait bel et bien eu sabotage: "Ça ne doit plus recommencer ! La chasse à courre est un droit depuis des siècles, c'est légal, le sabotage n'est pas légal", a-il martelé, en soulignant "le choc émotif" ressenti par les cavaliers et leurs montures, "pris en sandwich" par les militants.
Cette pratique ancestrale controversée consiste pour des veneurs à pied ou à cheval à poursuivre en "équipage" un animal sauvage avec une meute de chiens jusqu'à l'hallali. La vénerie, qui regroupe en France quelque 420 équipages, 10.000 veneurs et quelque 150.000 "suiveurs" (à pied ou à vélo) ne s'est jamais aussi bien portée en doublant quasiment son nombre d'adeptes par rapport au début du siècle dernier, qui marqua pourtant son âge d'or.
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