PARIS, 10 avr 2014 (AFP) - Le loup s'est invité jeudi au Sénat dans le débat sur le projet de loi sur l'agriculture, les sénateurs de l'UMP réclamant d'en faire une "espèce protégée simple" et ceux du centre demandant de protéger l'agriculture de montagne "des préjudices causés par les grands prédateurs".
PARIS, 10 avr 2014 (AFP) - Le loup s'est invité jeudi au Sénat dans le débat sur le projet de loi sur l'agriculture, les sénateurs de l'UMP réclamant d'en faire une "espèce protégée simple" et ceux du centre demandant de protéger l'agriculture de montagne "des préjudices causés par les grands prédateurs".
Cette question a été abordée dès l'examen de l'article 1er du projet de loi, consacré à ses objectifs.L'amendement faisant passer le loup d'"espèce strictement protégée" en "espèce protégée simple", défendu par Hélène Masson-Maret (UMP), a été rejeté. Le classement actuel du loup en "espèce strictement protégée" par la Convention de Berne "en interdit la destruction ou la perturbation", a souligné la sénatrice des Alpes-Maritimes. Mais soulignant que la population des loups en France, actuellement d'environ 250 bêtes, "s'accroît très rapidement, autour de 20% par an", elle a estimé "légitime et nécessaire de le considérer comme espèce protégée simple" alors que, par ses dégâts, "l'agro-pastoralisme" est menacé. En revanche, un amendement de Jean-Paul Amaudry (UDI-UC) qui pose la nécessité de définir des zones de pâturages préservées ou indemnes de prédateurs, tels que le loup et de préserver les territoires montagneux a été adopté. Un troisième amendement de Nathalie Goulet et Chantal Jouanno (UDI-UC), qui prévoyait une indemnisation des prédations prise en charge par le ministère de l'Ecologie et une compensation des dégâts subis par les éleveurs, a été retiré. Pour sa part, le rapporteur Didier Guillaume (PS) a indiqué que la question du loup serait abordée à l'occasion d'un article adopté en commission. Celui-ci prévoit qu'en cas d'attaque, le préfet délivre sans délai à l'éleveur une autorisation de tir de prélèvement pour une durée de six mois sur le territoire de sa commune. La France a signé des accords internationaux, a rappelé de son côté le ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll. "Nous ferons tout pour faire évoluer l'approche européenne et protéger les éleveurs", a-t-il promis. Adopté par les députés en première lecture en janvier, le projet de loi d'avenir de l'agriculture ambitionne de "verdir" l'agriculture, au grand dam de la droite et du syndicat majoritaire, la FNSEA, pour qui ce n'est pas la priorité. Son examen devrait s'achever dans la nuit de samedi à dimanche. Jeudi soir, après avoir adopté les deux premiers articles sur 40, les sénateurs en étaient à l'article 3 qui crée les groupements d'intérêt économique et environnemental (GIEE). Ces collectifs d'agriculteurs souhaitant s'engager dans l'agro-écologie pourront bénéficier de majorations dans l'attribution des aides publiques afin de mettre en place des projets visant la double performance économique et environnementale
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