PARIS, 13 mars 2014 (AFP) - Des chevaux provenant des Etats-Unis, du Canada, du Mexique, d'Uruguay et d'Argentine, dont la viande est vendue dans des supermarchés en France, comportent des risques sanitaires et sont victimes de maltraitance, ont affirmé jeudi des associations de défense des animaux.
PARIS, 13 mars 2014 (AFP) - Des chevaux provenant des Etats-Unis, du Canada, du Mexique, d'Uruguay et d'Argentine, dont la viande est vendue dans des supermarchés en France, comportent des risques sanitaires et sont victimes de maltraitance, ont affirmé jeudi des associations de défense des animaux.
Ces chevaux sont émaciés, malades, blessés, et certains ont reçu de fortes doses d'
anti-inflammatoire, révèle une enquête réalisée en 2012 et 2013 sur les marchés aux enchères, d
ans les stations de collectes, d
ans les enclos d'exportation, aux frontières, aux points de contrôles vétérinaires, d
ans les feedlots (parc d'engraissements intensifs) et les abattoirs. "En plus du traitement inacceptable des chevaux, l'utilisation de phénylbutazone, ou d'autres subst
ances d
angereuses interdites d
ans l'UE, est cour
ante et plusieurs chevaux ay
ant reçu cet
anti-inflammatoire ont été tracés jusque d
ans les abattoirs c
anadiens", déplore Brigitte Gothière, de l'association L214 ; Celle-ci a mis en ligne (www.L214.com) "des vidéos de nombreux chevaux avec des plaies ouvertes, des yeux crevés, des membres déboîtés ou cassés, laissés s
ans soin ; d'autres, morts, en décomposition, d
ans les feedlots". L'association L214 "dem
ande aux gr
andes surfaces de cesser de commercialiser de la vi
ande chevaline en proven
ance des Amériques pour ne pas contribuer à maintenir le système en place et à faire subir aux
animaux des traitements cruels, illégaux en Europe". Au moins 60 % de la vi
ande chevaline importée en Fr
ance provient du continent américain. Pour mener son enquête d
ans ces pays fournisseurs de vi
ande de cheval, L214 s'est associée à d'autres associations : Tierschutzbund Zürich (TSB/ AWF),
Animals
Angels' USA, GAIA et Eyes on
Animals.
- Pas de carnet de suivi -
Selon elles, en 2012, 82.000 chevaux ont été abattus au C
anada pour la consommation humaine. Environ 70% d'entre eux venaient des Etats-Unis (où les abattoirs ont été fermés en 2007). Ces équidés étaient d'
anciens chevaux de course, de promenade et de travail et ont été achetés sur des marchés aux enchères par des maquignons. Les images postées sur le site de L214 montrent des centres de rassemblement regroup
ant des milliers de chevaux exposés à la neige et au gr
and froid au nord, t
andis qu'au sud, le soleil est impitoyable pour ces
animaux laissés s
ans abri.D
ans la plupart de ces pays, les chevaux ne sont pas m
angés et ne sont pas considérés comme de la nourriture potentielle. En Argentine, le plus gr
and exportateur de vi
ande de cheval au monde, une loi interdit même leur commercialisation. Les propriétaires ne sont pas alertés sur le fait que les
animaux dont ils ont la charge finiront d
ans des assiettes. Il n'existe pas non plus de législation qui impose un carnet de suivi de l'
animal (livret signalétique). D'après les statistiques de 2012, la Fr
ance a importé 16.900 tonnes de vi
ande de cheval, pour une valeur de plus de 66 millions d'euros. Les principaux fournisseurs sont le C
anada (4.100 t), la Belgique (2.091 t), l'Argentine (1.742 t), le Mexique (1.776 t) et l'Uruguay (1.730 t). Selon cette enquête, la production totale de vi
ande chevaline fr
ançaise s'élève à 7.080 tonnes. Les Fr
ançais ont consommé en 2011 environ 290 grammes de vi
ande de cheval par habit
ant et par
an, une consommation qui a baissé de 42% en 10
ans.
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