BRUXELLES, 23 jan 2014 (AFP) - L'Italie risque de payer cher, quelque 150.000 euros par jour, son retard à limiter l'expérimentation animale, si elle persiste à ignorer les règles européennes en la matière, a averti jeudi la Commission européenne.
BRUXELLES, 23 jan 2014 (AFP) - L'Italie risque de payer cher, quelque 150.000 euros par jour, son retard à limiter l'expérimentation animale, si elle persiste à ignorer les règles européennes en la matière, a averti jeudi la Commission européenne.
En dépit de l'ouverture d'une procédure à son encontre en janvier 2013, le pays n'a toujours pas transposé dans sa législation, comme il aurait dû le faire au plus tard en novembre 2012, la directive européenne de 2010 portant protection des animaux utilisés à des fins scientifiques. "Sur recommandation du commissaire chargé de l'Environnement, Janez Potocnik", la Commission a en conséquence demandé à la Cour européenne de justice d'imposer à Rome "des astreintes d'un montant de 150.787 euros" par jour de retard à s'acquitter de cette obligation. En réponse à sa mise en demeure, l'Italie avait répondu que la transposition était prévue pour décembre 2013, mais en a ensuite reporté la date à février 2014. La Commission "s'inquiète de ce que de nouveaux retards ne peuvent pas être exclus", a-t-elle précisé dans un communiqué. Harmonisant les règles au sein de l'UE, la directive de 2010 limite et encadre le recours aux animaux à des fins expérimentales. Enjeu d'un long bras de fer entre protecteurs des animaux et industrie, elle prévoit notamment que les tests sur animaux soient remplacés dans la mesure du possible par une méthode de substitution, et prône que "la douleur et la souffrance infligées aux animaux soient réduites au minimum". L'utilisation d'animaux reste toutefois possible pour faire avancer la
recherche sur l'homme, les animaux et les maladies (cancers, scléroses multiples, maladie d'Alzheimer et de Parkinson).
Selon les derniers chiffres publiés par la Commission, quelque 11,5 millions d'animaux ont été utilisés en 2011 à des fins scientifiques. Le dossier avait pris un tour passionné en Italie en décembre, quand une jeune étudiante atteinte de quatre maladies génétiques rares avait défendu les tests sur les animaux sur sa page Facebook, s'attirant une avalanche d'insultes, puis de soutiens.
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