TOULOUSE, 12 mai 2013 (AFP) - Le nombre d'ours est stable dans les Pyrénées, où ils étaient au minimum 22 à la fin 2012, dont trois nouveau-nés, indique le rapport annuel que vient de publier l'équipe ours à l'Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS), alors que les plantigrades sont sortis depuis peu de la tanière où ils ont passé l'hiver.
TOULOUSE, 12 mai 2013 (AFP) - Le nombre d'ours est stable dans les Pyrénées, où ils étaient au minimum 22 à la fin 2012, dont trois nouveau-nés, indique le rapport annuel que vient de publier l'équipe ours à l'Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS), alors que les plantigrades sont sortis depuis peu de la tanière où ils ont passé l'hiver.
L'ours brun est présent dans quatre départements français (Pyrénées-Atlantiques, Hautes-Pyrénées, Haute-Garonne et Ariège) et dans trois provinces espagnoles (Navarre, Aragon et Catalogne), soit une aire totale d'environ 3.800 km2 (dont 1.700 en France). Ce territoire est en nette diminution du fait de la sédentarisation de l'ours Balou, qui s'était aventuré dans l'Aude mais qui vit désormais dans le noyau des Pyrénées centrales avec la grande majorité de ses congénères, soit 20 ours. Seuls deux ours mâles vivent dans le second noyau, celui des Pyrénées occidentales, où le gouvernement, sous le quinquennat de Nicolas Sarkozy, avait renoncé à introduire une ourse au printemps 2011. Le gouvernement actuel a également décidé de ne pas lâcher d'ours supplémentaire dans l'immédiat, causant la consternation parmi les défenseurs du plantigrade. En 2011, l'équipe de suivi de l'ours avait mis en évidence un effectif minimum de 22 ours, mais un ourson de l'année avait été retrouvé mort. En 2012, aucune mortalité n'a été constatée mais trois ours, de jeunes femelles, manquent à l'appel. Leur disparition ne sera cependant considérée comme confirmée que si leur absence perdure en 2013. Trois oursons sont nés de deux mères différentes en 2012 et leur père est Pyros. Ce mâle dominant de 24 ans environ était déjà père ou grand-père d'une vingtaine d'oursons, nés depuis son introduction dans les Pyrénées en 1997, faisant dire aux défenseurs de l'ours que la diversité génétique de la population est en question. L'équipe ours note à cet égard que cinq à six femelles sont susceptibles d'être fécondées en 2013. "A moyen terme, la présence de trois mâles adultes et l'âge avancé de Pyros laissent supposer l'intervention probable de nouveaux géniteurs mâles", écrivent les auteurs du rapport. Deux de ces mâles sont toutefois apparentés au vieux mâle dominant et seul Balou "est susceptible d'apporter de la diversité génétique", relève le rapport. L'ours ne subsiste plus en France que dans les Pyrénées, où sa présence divise profondément la population. En 2006, les derniers lâchers avaient mobilisé des milliers d'opposants, parfois violemment. En 2012, les ours ont mené 135 attaques contre le cheptel domestique, tuant ou blessant 272 animaux. Si les attaques contre les ruchers ont quasiment disparu (quatre ruches détruites), celles contre les ovins sont en augmentation, indique le rapport. Les dégâts sont principalement concentrés dans l'Ariège, où quatre estives font particulièrement les frais de ces prédations, et dans les Hautes-Pyrénées, avec une estive très touchée en Bigorre.
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