Le 18 février 2009, Garibaldi - selle-français alezan brûlé de 15 ans - a semé ses compères de la Garde Républicaine place de la Concorde (8ème) pour rejoindre son écurie du côté de Bastille (4ème). Six kilomètres à grandes foulées en plein Paris !
Le 18 février 2009, Garibaldi - selle-français alezan brûlé de 15 ans - a semé ses compères de la Garde Républicaine place de la Concorde (8ème) pour rejoindre son écurie du côté de Bastille (4ème). Six kilomètres à grandes foulées en plein Paris !
Il est à peine 11h30, les fiers cavaliers de la Garde Républicaine terminent leur patrouille près de l'Elysée à l'angle de l'avenue Marigny et de l'avenue Gabriel dans le 8ème arrondissement, quand tout à coup Garibaldi prend la mouche et se cabre de toute sa hauteur. Pourtant rodé à la circulation parisienne depuis plus de 10 ans, le destrier laisse en plan patrouille et cavalière pour prendre la poudre d'escampette. Quelle mouche l'a piqué, lui d'habitude si tranquille et placide ?

La garde sur la cendrée de Vincennes © olivd - Fotolia.com
Le lieutenant-colonel Rousseau se l'explique mal.
"Dans ces cas-là", confie le gendarme au quotidien Le Parisien (19/02/09),
"soit le cheval reste au milieu de ses congénères soit, au contraire, il cherche à rentrer à son écurie." Ce serait apparemment cette dernière option qu'aurait choisi Garibaldi.
Une fois sa cavalière à terre, la monture traverse au grand galop la place de la Concorde (8ème), les étriers claquant sur ses flancs tandis que son imper de pluie jaune fluorescent bat au vent. Le cheval prend les quais de Seine et fonce jusqu'au quai des Célestins (4ème). C'est là, boulevard Henri IV (4ème) que se trouvent les écuries de la Garde Républicaine. Garibaldi, lancé à pleine vitesse, frôle les voitures, double les scooters, manquant par deux fois s'étaler de tout son long. Les fers sur la chaussée mouillée font du sol une véritable patinoire.
Peu avant le Louvre, une voiture de police se hisse à hauteur du cheval. Une jeune policière tente d'attraper les rennes mais rien n'y fait. Complètement paniqué, le cheval poursuit sa course. Il évite une poussette, les passants sur les trottoirs restent sans voix. A hauteur de l'hôtel de Ville, Garibaldi prend à gauche puis à droite pour remonter la rue de Rivoli à contresens !
"C'est un miracle qu'il n'y ait pas eu d'accident", confie-t-on à la Garde Républicaine.
Le cheval ira jusqu'à l'angle de la rue Saint-Antoine et de la rue Saint-Paul (4ème) où des policiers en civil réussissent à l'arrêter.
Exsangue, le cheval se laisse convaincre de monter dans un van. Du sang coule de ses naseaux : comme chez les chevaux de course après un effort violent, ce sont les poumons qui saignent. L'animal vient tout de même parcourir à pleine vitesse plus de 6 kilomètres, soit un peu plus que la distance du Grand-Steeple Chase de Paris ou deux fois et demi celle du Prix de l'Arc de Triomphe ! Le lieutenant-colonel fait le tour de son animal avec une joie teintée d'inquiétude :
"Il n'a eu que quelques plaies superficielles. Il s'en tire très, très bien". Ouf !
Pour voir la vidéo de Garibaldi lâché en plein Paris,
cliquer ici... Pour plus d'informations sur la Garde Républicaine,
cliquer ici...
vero13 24/03/2009 à 22:20:22
patachou02 23/02/2009 à 21:21:01
Merci pour cette excellente nouvelle concernant la retraite des chevaux de la Garde Républicaine, cependant, Garibaldi sans le vouloir nous apprend que les chevaux de course ( Un sujet dont personne ne parle) ont les poumons qui saignent à cause des efforts violents qu'ils doivent fournir pour faire gagner des parieurs et des propriétaires sans scrupules. Les poumons de Garibaldi ont saigné parce qu'il a couru trop longtemps , parce qu'il était affolé, aujourdhui heureusement il est certainement choyé , mais les chevaux de course souffrent énormément et finissent toujours à l'abattoir et personne ne trouve à y redire, c'est très triste.
gamin51 23/02/2009 à 18:50:50
Le sens de l' orientation, un réflex propre à l' animal.
Vidéo palpitante.
Aprés un parcours tumultueux, ce chaval a dû se dire qu' il serait mieux dans un box douillet, plutôt que d' arpenter les pavers de la capitale.
Merci pour l' information consernant les chevaux de la garde républicaine.
Je me suis posée la même question,de savoir ce qu' ils devenaient...
(soulagement)
modérateur 23/02/2009 à 16:26:35
Pauvre bête, je crains fort pour son avenir maintenant qu'il a montré qu'il en avait marre de toutes ces "singeries" que l'homme lui fait faire depuis la nuit des temps!
N'oublions pas que les chevaux de la garde républicaine vont à l'abattoir comme les autres, il n'y a d'exception que lorsque qu'une association les prend en charge, car l'Etat s'en fiche royalement de ce qu'ils deviennent!
Chère Madame,
Les chevaux réformés de la Garde Républicaine envoyés à la boucherie : vrai ou faux ?
Vrai : cette pratique était effectivement courante jusque dans les années 70 dans les effectifs de la gendarmerie.
Faux : cette pratique n’a plus cours aujourd’hui. Sauf cas grave ou accident mortel, aucun cheval de la Garde Républicaine n’est plus envoyé « au couteau ». Chaque ancien pensionnaire des écuries est replacé.
Pour les pouliches et les juments priorité est donnée à leur naisseur ou éleveur. Si ce dernier émet le souhait de faire de cette jument ou pouliche une poulinière, c’est-à-dire une « future maman », c’est lui qui reprendra l’animal.
Outre le fait que de nombreux cavaliers de la Garde Républicaine souhaitent garder en pension le compagnon de travail qu’ils ont eu pendant plusieurs années, les particuliers intéressés par la reprise d’un cheval de la Garde peuvent aussi se porter acquéreur. Dans un cas comme dans l’autre, il y a obligation de s’engager par contrat avec la Garde à assurer « une retraite paisible » et les soins vétérinaires nécessaires à l’animal et à ne jamais l’utiliser à des fins commerciales (concours, reproduction…).
Ce contrat n’est pas qu’une simple signature au bas d’un bout de papier. La Garde Républicaine tient à s’assurer que le meilleur traitement est réservé à ses anciens pensionnaires. Elle a donc mis en place un système de surveillance auprès des nouveaux acquéreurs avec un droit de visite régulier.
Par ailleurs, elle tient un registre très précis de l’endroit où sont stationnés ses anciens chevaux. Preuve, s’il le fallait, que même les plus anciens corps de l’armée française dont la Garde Républicaine fait partie, sont capables d’évoluer positivement.
La Fondation
jacquie 20/02/2009 à 16:13:41
Pauvre bête, je crains fort pour son avenir maintenant qu'il a montré qu'il en avait marre de toutes ces "singeries" que l'homme lui fait faire depuis la nuit des temps!
N'oublions pas que les chevaux de la garde républicaine vont à l'abattoir comme les autres, il n'y a d'exception que lorsque qu'une association les prend en charge, car l'Etat s'en fiche royalement de ce qu'ils deviennent!