MAPUTO, 18 avr 2012 (AFP) - L'éléphant, rêve des amateurs de safaris, est devenu une bête de cauchemar pour plusieurs villages du sud du Mozambique, dont les récoltes sont piétinées et les enfants terrorisés sur le chemin de l'école, a rapporté mercredi la presse locale.

MAPUTO, 18 avr 2012 (AFP) - L'éléphant, rêve des amateurs de safaris, est devenu une bête de cauchemar pour plusieurs villages du sud du Mozambique, dont les récoltes sont piétinées et les enfants terrorisés sur le chemin de l'école, a rapporté mercredi la presse locale. "Nous utilisons toutes les méthodes traditionnelles pour tenter de leur faire peur mais rien ne marche car quoique nous fassions, ces monstres disparaissent quelques jours et quand ils reviennent, nous ne pouvons plus vivre en paix", a confié un paysan Joseph Maithe, dans les colonnes du quotidien d'Etat, Noticias. "C'est comme s'ils revenaient se venger", a-t-il ajouté dans ce journal qui brosse le tableau peu enviable du village de Mucumbura, près de la frontière avec le Zimbabwe, vivant littéralement en état de siège et dont les enfants se rendent en classe la peur au ventre depuis qu'un maître a été écrasé et blessé par un éléphant. Pour les autorités, c'est un casse-tête car "le gouvernement ne peut pas tuer les animaux sauvages, cela perturberait l'équilibre de l'éco-système", a expliqué le gouverneur provincial Alberto Vaquina, cité par Noticias. La faune sauvage a été largement décimée au Mozambique durant les seize années de guerre civile qui ont ensanglanté le pays jusqu'en 1992. Mais ces dernières années, le gouvernement tente d'inverser la situation afin de développer le tourisme, cantonné pour l'instant aux plages. Parmi les solutions envisagées, une réserve d'éléphants pourrait être créée, à moins que les agriculteurs locaux soient délocalisés hors de leurs couloirs migratoires. Des stations d'eau potable pourraient aussi être installées pour la population, qui doit pour l'instant partager ses points d'eau avec les éléphants.