SOFIA, 18 avr 2012 (AFP) - Le gouvernement bulgare a renoncé mercredi à son projet de réinstaller, après leur suppression à la chute du régime communiste, des fils barbelés à la frontière bulgaro-turque pour empêcher le passage d'animaux dans un souci sanitaire.

SOFIA, 18 avr 2012 (AFP) - Le gouvernement bulgare a renoncé mercredi à son projet de réinstaller, après leur suppression à la chute du régime communiste, des fils barbelés à la frontière bulgaro-turque pour empêcher le passage d'animaux dans un souci sanitaire. Le gouvernement a justifié son choix par "des motifs financiers", la valeur du projet s'élevant à 28 millions de leva (14,3 millions d'euros), soit quatre fois plus qu'initialement prévu, selon un communiqué gouvernemental. La mise en place de fils barbelés sur des terrains privés et à travers neuf habitats d'oiseaux rares aurait également engendré des procédures compliquées. Le gouvernement bulgare avait décidé il y a un an d'installer des fils barbelés pour stopper le libre mouvement d'animaux et limiter la propagation de la fièvre aphteuse en Bulgarie, ce qui avait provoqué une vive désapprobation en Turquie. En janvier 2011, un premier cas de fièvre aphteuse depuis 12 ans avait été diagnostiqué en Bulgarie sur un sanglier. De janvier à avril, la maladie s'était propagée dans le sud-est du pays, à proximité de la frontière turque. Plus de 1.500 animaux domestiques avaient été abattus dans neuf villages le long de la frontière. Le ministre de l'Agriculture Miroslav Naïdenov avait alors appelé la Turquie à "prendre des mesures contre un millier de foyers de fièvre aphteuse sur son territoire". La frontière bulgaro-turque s'étend sur 209,5 kilomètres. Les barbelés, qui marquaient du temps communiste la frontière entre les pays de l'Otan et du Pacte de Varsovie, ont été retirés après la chute du communisme, sauf sur une portion de 28,5 km, située dans des zones difficiles d'accès.