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Après le Sylvain des spirées, déjà disparu, 16 papillons en danger en France

PARIS, 15 mars 2012 (AFP) - Mélibée, Hespérie du barbon, Azuré de la sanguisorbe... 16 espèces de papillons de jour sont menacées d'extinction en France métropolitaine, principalement à cause de la destruction de leurs milieux naturels, ont averti jeudi des spécialistes.

PARIS, 15 mars 2012 (AFP) - Mélibée, Hespérie du barbon, Azuré de la sanguisorbe... 16 espèces de papillons de jour sont menacées d'extinction en France métropolitaine, principalement à cause de la destruction de leurs milieux naturels, ont averti jeudi des spécialistes. Le comité français de l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) et le Muséum national d'Histoire naturelle (MNHN) ont évalué pour la première fois le risque de disparition des 253 espèces de papillons de jour recensées dans l'Hexagone. Selon ce nouveau chapitre de la Liste rouge des espèces menacées en France, les amateurs tricolores de papillons peuvent déjà dire adieu au Sylvain des spirées. Ce papillon aux ailes marron ornées de bandes blanches est désormais considéré comme disparu en métropole. L'Hespérie du barbon (qu'on n'a pas revu depuis plus de dix ans) et le Mélibée, classés "en danger critique", ainsi que le Fadet des tourbières, le Damier du frêne ou la Vanesse des pariétaires ("en danger") risquent de bientôt le rejoindre. Onze autres papillons diurnes sont considérés comme "vulnérables" et dix-huit autres pourraient prendre le même chemin si aucune mesure de conservation n'est prise, indique ce classement, auquel ont participé l'Office pour les insectes et la Société entomologique de France. Outre leurs jolies couleurs et leurs noms poétiques, les papillons, pollinisateurs et maillon important de la chaîne alimentaire, sont aussi de très bons indicateurs de l'état de santé des milieux naturels. "La destruction importante des milieux naturels et leurs transformations sont les principales causes de ce déclin. Du fait de leur biologie singulière, les papillons de jour sont en effet très sensibles aux modifications de leur environnement. Par exemple, chez la plupart des espèces, les chenilles ne se nourrissent que sur une seule ou quelques plantes spécifiques, appelées 'plantes-hôtes'", expliquent l'UICN et le MNHN dans un communiqué. Ainsi, la régression observée de l'Azuré de la sanguisorbe est liée à celle des prairies humides où pousse la Sanguisorbe officinale, l'unique plante-hôte de ce papillon original dont la chenille vit un temps au sein d'une fourmilière. Avec l'intensification des pratiques agricoles, ces prairies ont été remplacées par des cultures ou modifiées par l'apport d'engrais, et ce papillon est aujourd'hui classé "Vulnérable". Le développement des routes et des zones urbaines est également l'une des causes majeures de la disparition des papillons. S'y ajoute désormais le réchauffement climatique qui contraint certaines espèces à migrer vers le nord ou en altitude, sans toujours parvenir à trouver un nouvel habitat, souligne le communiqué.