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Débat

Beaucoup de mammifères carnivores ont perdu le goût du sucré (étude)

WASHINGTON, 12 mars 2012 (AFP) - Un grand nombre d'espèces de mammifères carnivores ont perdu le goût du sucré en raison de l'évolution de leur régime alimentaire consistant à ne consommer que de la viande, révèle une étude lundi.

WASHINGTON, 12 mars 2012 (AFP) - Un grand nombre d'espèces de mammifères carnivores ont perdu le goût du sucré en raison de l'évolution de leur régime alimentaire consistant à ne consommer que de la viande, révèle une étude lundi. Des travaux effectués précédemment avaient déjà montré que les chats sauvages et apprivoisés qui se nourrissent exclusivement de viande sont incapables de percevoir le goût sucré à cause de gènes défectueux. A partir de ces travaux, des chercheurs de l'Institut Monell de Philadelphie (Pennsylvanie, Est), spécialisé dans le domaine des sens, ont décidé de chercher à déterminer si d'autres mammifères strictement carnivores avaient également perdu ce goût du sucré. Pour ce faire, ils ont étudié les gènes responsables des récepteurs du goût sucré chez douze espèces de mammifères. Et, à leur grande surprise, ils ont constaté que la sensation gustative du sucré avait disparu chez un grand nombre d'espèces carnivores. "Ce goût du sucre dont on pensait qu'il était quasi universel chez les animaux a été en fait perdu dans l'évolution chez un grand nombre d'espèces, ce qui est vraiment inattendu", souligne Gary Beauchamp, biologiste à l'Institut Monell et principal auteur de cette étude qui paraît dans la version en ligne des Annales de l'Académie nationale américaine des sciences (PNAS). Ainsi, la préservation du récepteur du goût sucré est étroitement liée aux habitudes alimentaires de l'animal. Chez les otaries, les otaries à fourrure, le phoque commun, la loutre asiatique ou la hyène tacheté, des espèces exclusivement carnivores, les gènes contrôlant le récepteur du goût sucré étaient défectueux, précise l'étude. En contraste, ce récepteur était intact chez le protèle - proche des hyènes-, l'ours à lunettes, le raton laveur et le loup roux, des espèces carnivores mais mangeant aussi d'autres types de nourriture, notamment sucrées. Cette découverte laisse penser que la perte de la capacité gustative du sucré s'est produite fréquemment tout au long de l'évolution, prouvant le rôle primordial des régimes alimentaires exclusifs dans la structure et la fonction du système sensoriel des animaux, selon les auteurs de l'étude. Ceux-ci ont aussi examiné les gènes des récepteurs du sucré et de l'umami - deux des cinq saveurs de base - chez deux mammifères marins qui vivaient initialement sur la terre ferme, les otaries et le dauphin à gros nez. Ces animaux ont été retenus car ils avalent directement leur nourriture, ce qui laisse penser que le goût ne joue pas un rôle important dans le choix de leurs aliments. Comme attendu, la perte de saveur était étendue chez ces deux mammifères. Les gènes actionnant les récepteurs du sucré et de l'umami ne fonctionnaient chez aucun des deux. En plus, les gènes responsables du goût amer n'étaient pas activés chez le dauphin. "Cette étude montre clairement que les récepteurs de goût dans la cavité buccale ne sont pas nécessaires pour la survie de certaines espèces", conclut Peihua Jiang, biologiste moléculaire à l'Institut Monell.