YAOUNDE, 9 mars 2012 (AFP) - Un nouveau soldat camerounais a été tué dans un affrontement ayant opposé jeudi l'armée camerounaise aux braconniers étrangers dans la réserve de Bouba Ndjidda dans le nord du Cameroun, a appris l'AFP de source proche de la direction du parc.

YAOUNDE, 9 mars 2012 (AFP) - Un nouveau soldat camerounais a été tué dans un affrontement ayant opposé jeudi l'armée camerounaise aux braconniers étrangers dans la réserve de Bouba Ndjidda dans le nord du Cameroun, a appris l'AFP de source proche de la direction du parc. Selon cette source, le "BIR (Bataillon d'intervention rapide)", une unité d'élite de l'armée, a donné l'assaut après avoir été informée du massacre de 5 éléphants, assaut durant lequel "un élément du BIR a été tué". De même source, deux autres soldats et un braconnier ont été blessés, ce qui porterait à au moins trois le nombre de morts (2 militaires et un braconnier) depuis le déploiement de l'armée. Selon un responsable administratif interrogé jeudi, de précédents affrontements avaient fait un mort et quatre blessés côté braconniers, alors qu'un responsable d'ONG de la région affirmait qu'un soldat camerounais est mort lors de ces affrontements". Cette information n'a été ni confirmée ni infirmée par le responsable administratif qui a évoqué "une question délicate liée à la sécurité intérieure de l'Etat". A l'issue des affrontements de jeudi, "une quarantaine de pointes d'ivoire ont été saisies chez les braconniers, de même que des centaines de munitions", a affirmé une source proche de la direction du parc. Malgré les offensives de l'armée, "Le braconnage des éléphants se poursuit. En début de semaine, au moins 10 éléphants ont été tués", a affirmé un autre responsable d'ONG. Début mars, plus de 100 soldats camerounais se sont déployés dans ce parc où des braconniers tchadiens et soudanais sont entrés en janvier et ont tué à ce jour "128 éléphants", selon le gouvernement, "plus de 480" d'après la direction du parc. L'armée camerounaise qui intervient avec des hommes au sol appuyés par des hélicoptères éprouvent des difficultés à venir à bout des braconniers en raison de leur mobilité et de l'étendue du parc qui couvre une superficie de 220.000 hectares, selon des sources concordantes.