Bouba Ndjidda (Cameroun), 23 fév 2012 (AFP) - Près de 500 éléphants ont été tués par des braconniers soudanais et tchadiens dans le parc national de Bouba Ndjidda dans le nord-est du Cameroun, a appris l'AFP jeudi auprès du conservateur de ce parc, Mathieu Fometa.

Bouba Ndjidda (Cameroun), 23 fév 2012 (AFP) - Près de 500 éléphants ont été tués par des braconniers soudanais et tchadiens dans le parc national de Bouba Ndjidda dans le nord-est du Cameroun, a appris l'AFP jeudi auprès du conservateur de ce parc, Mathieu Fometa. "Au jour d'aujourd'hui nos estimons à 480 le nombre d'éléphants qui ont été abattus dans notre parc", a affirmé M. Fomepa. "De façon formelle, nous avons fait un décompte de 458 carcasses", a-t-il ajouté, précisant que "Ces chiffres doivent être en deçà de la réalité parce que le parc s'étend sur 220.000 hectares et ce n'est pas facile de le parcourir pour avoir des données exactes", a-t-il poursuivi. Jeudi, un journaliste de l'AFP a constaté la présence de 12 carcasses d'éléphants dans trois sites différents du parc, le dernier du lot ayant été abattu mardi, de sources concordantes. Entre dimanche et mardi, "nos équipes ont dénombré pas moins de 20 éléphants abattus en trois jours", a rapporté M. Fomepa selon qui "les assaillants sont toujours présents dans le parc" après avoir promis d'y rester "durant trois mois (à partir de janvier). Aucune mesure n'a été prise par le gouvernement pour sécuriser le parc, a pu constater l'AFP sur place. Ces braconniers sont "équipés d'armes de guerre automatiques, opérant en groupes organisés et progressant à cheval. (...) Rien ne semble pouvoir les arrêter dans cette quête effrénée d'ivoire qu'ils débutent en Centrafrique mi-novembre, poursuivent au Tchad en décembre et qu'ils clôturent au Cameroun en janvier", déclare Céline Sissler-Bienvenu pour le Fonds international pour la protection des animaux (Ifaw) sur le site de l'organisation.De sources concordantes, le braconnage dans les parcs animaliers au Cameroun est en recrudescence depuis plusieurs mois. Selon des experts interrogés récemment par l'AFP, le trafic d'ivoire dans la sous-région prend majoritairement la direction de l'Asie.