TOULOUSE, 20 déc 2011 (AFP) - Toulouse a désormais sa brigade de policiers municipaux à cheval, forte de 4 pure race espagnols et d'un congénère français, qui chercheront à renforcer le lien avec la population et à améliorer l'image de la police et de la ville, a constaté un journaliste de l'AFP.

TOULOUSE, 20 déc 2011 (AFP) - Toulouse a désormais sa brigade de policiers municipaux à cheval, forte de 4 pure race espagnols et d'un congénère français, qui chercheront à renforcer le lien avec la population et à améliorer l'image de la police et de la ville, a constaté un journaliste de l'AFP. Les nouvelles recrues toulousaines s'appellent Confitario, Shilling ou Thé vert. Ils ont 4 et 5 ans. Ils seront montés à tour de rôle par huit cavaliers policiers, dont l'un est une ancienne femme jockey titulaire d'un doctorat, a rapporté la municipalité. Pas question pour Confitario et les autres de participer au maintien de l'ordre puisque cela ne figure pas dans les missions des polices municipales. Ils auront une tâche de patrouille et de surveillance, qu'ils ont commencée il y a quelques jours. Mais surtout, comme un certain nombre d'autres villes en France qui l'ont devancée, Toulouse compte sur le capital sympathie du cheval pour nouer le dialogue entre l'habitant et le policier. Jacques Andral, directeur de la police municipale, réfute l'effet de mode ou l'opération de communication. "S'il y a de plus en plus de brigades équestres en France, c'est que ce n'est pas inefficace pour le contact avec la population et la prévention de la délinquance de proximité", dit-il. Il ne récuse pas cependant qu'il y a de la part de la mairie "une recherche d'image" qui a conduit à choisir des Espagnols ayant fière allure, même s'ils ont "un peu plus de sang". Leur dressage se poursuit et "nous ne serons pas demain place du Capitole au milieu de la foule", admet M. Andral. Les chevaux devront s'habituer à la vie urbaine, d'abord dans les espaces verts, puis dans les zones pavillonnaires. Quand enfin ils parcourront les zones piétonnes, leurs cavaliers "montreront l'exemple" dans une ville où la propreté laisse souvent à désirer, selon les mots de son maire. En plus de la matraque et de la bombe lacrymogène qui l'équipera, le cavalier aura dans ses fontes une pelle et une balayette pour ramasser les crottes de son cheval.