JOHANNESBURG, 12 déc 2011 (AFP) - Deux rhinocéros ont survécu après avoir été dépouillés de leurs cornes par des braconniers dans une réserve de la région du Cap en Afrique du Sud, mais une femelle blessée dans l'attaque pourrait perdre le petit qu'elle attend, a indiqué un porte-parole lundi.

JOHANNESBURG, 12 déc 2011 (AFP) - Deux rhinocéros ont survécu après avoir été dépouillés de leurs cornes par des braconniers dans une réserve de la région du Cap en Afrique du Sud, mais une femelle blessée dans l'attaque pourrait perdre le petit qu'elle attend, a indiqué un porte-parole lundi. Un mâle et une femelle pleine ont été endormis avec du M99, une morphine, et décornés tôt dimanche matin. "Les deux cornes des rhinocéros, les cornes longues et courtes, ont été coupées à la machette", a décrit Pieter de Jager, porte-parole de la réserve Fairy Glen à Worcester, à une centaine de kilomètres du Cap (sud-ouest). "Les cornes ont été entaillées si profondément que les systèmes respiratoires des rhinocéros ont été endommagés", a-t-il précisé à l'AFP. La morphine pourrait en outre obliger la femelle à avorter, a-t-il ajouté. Deux fléchettes retrouvées dans son flanc gauche ont été envoyées à un laboratoire pour analyse. Plus de 400 rhinocéros ont été tués par des braconniers en Afrique du Sud depuis le début de l'année. Le pays, qui compte environ 20.000 rhinos, en avait perdu seulement 13 en 2007, puis 33 en 2008, 122 en 2009 et 333 en 2010.La progression du braconnage est généralement expliquée par le succès des cornes en Asie, où elles sont particulièrement prisées - à tort - par la médecine traditionnelle. Leur prix peut désormais atteindre le demi-million de dollars l'unité, selon la Convention sur le commerce international des espèces menacées (CITES). Les autorités sud-africaines ont réagi en envoyant des unités de l'armée combattre ce fléau qui menace la survie de l'espèce à l'état sauvage. Mais les braconniers, très bien organisés et en cheville avec des mafias, utilisent hélicoptères, équipements de vision nocturne et fusils de gros calibre. Ils opèrent désormais dans la région du Cap, où une trentaine de rhinocéros ont été repérés.