TOULOUSE, 8 déc 2011 (AFP) - Des associations défendant la présence de l'ours dans les Pyrénées ont proposé mercredi à l'Etat de prendre elles-mêmes en charge deux lâchers dans le Béarn, le gouvernement ayant renoncé au moins temporairement à renforcer la population de plantigrades.
TOULOUSE, 8 déc 2011 (AFP) - Des associations défendant la présence de l'ours dans les Pyrénées ont proposé mercredi à l'Etat de prendre elles-mêmes en charge deux lâchers dans le Béarn, le gouvernement ayant renoncé au moins temporairement à renforcer la population de plantigrades.
En 1996 déjà, ces associations avaient géré le transport et le lâcher des ourses slovènes Zhiva et Melba dans la partie centrale des Pyrénées, une organisation logistique ensuite prise en main par le ministère de l'Environnement. "Compte tenu de l'extinction imminente de l'espèce en Pyrénées occidentales et des obligations internationales de la France en la matière, les associations FERUS et Pays de l'ours-Adet viennent de déposer officiellement deux demandes d'autorisation de lâcher d'ours dans les Pyrénées, qui pourraient se concrétiser dès 2012", disent-elles dans un communiqué commun. En cette période de crise, elles envisagent un financement privé pour éviter des dépenses publiques et ôter cet argument aux opposants de l'ours. Le 1er juin, la ministre de l'Ecologie Nathalie Kosciusko-Morizet avait cédé à l'hostilité des éleveurs et annoncé à la surprise générale qu'elle renonçait au lâcher d'une ourse dans les Pyrénées-Atlantiques (le Béarn). Cette décision signait l'arrêt de mort de l'ours dans cette partie du massif, faute de femelles, se sont émus les défenseurs de l'animal. La ministre a déclaré récemment que la question de
nouveaux lâchers n'était pas d'actualité, tout en assurant qu'elle était "toujours en discussion".
L'ours ne subsiste plus en France que dans les Pyrénées, mais sa population de 20 ou 25 individus est trop faible pour être viable, disent les pro-ours. Selon FERUS et Pays de l'ours-Adet, il faudrait réintroduire 17 ours slovènes pour viabiliser la présence du mammifère. Cette présence divise profondément les Pyrénéens. Pour les anti-ours, elle est incompatible avec l'élevage et l'activité économique.
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