TOULOUSE, 18 nov 2011 (AFP) - Les défenseurs de l'ours dans les Pyrénées ont demandé vendredi au tribunal administratif de Toulouse de limiter la chasse au sanglier en Ariège et les battues avec chiens pour ne pas troubler la quiétude du plantigrade.

TOULOUSE, 18 nov 2011 (AFP) - Les défenseurs de l'ours dans les Pyrénées ont demandé vendredi au tribunal administratif de Toulouse de limiter la chasse au sanglier en Ariège et les battues avec chiens pour ne pas troubler la quiétude du plantigrade. Le rapporteur public a préconisé une annulation totale ou partielle de l'arrêté préfectoral de chasse attaqué par les pro-ours. Les mesures de protection du grand mammifère y sont trop limitées, a estimé le rapporteur public. Le jugement sera rendu le 16 décembre. Le tribunal administratif suit communément les conclusions du rapporteur public. En 2009, le tribunal administratif avait retoqué l'arrêté de chasse et avait contraint le préfet à y inclure des mesures de protection de l'ours. Plusieurs milliers de chasseurs avaient alors manifesté à Foix. "Nos arguments ont été pris en compte. L'arrêté autorisant la chasse n'est pas en adéquation avec les mesures de protection de l'ours", s'est réjouie Sabine Matraire, de l'association Ferus, après les conclusions du rapporteur public vendredi. En 2004, l'ourse Cannelle a été tuée par un chasseur lors d'une battue avec des chiens alors que la société de chasse avait été informée de la présence de l'ours dans le secteur, rappelle Férus. En revanche, le président de la fédération des chasseurs d'Ariège, Jean-Luc Fernandez, a jugé les conclusions du rapporteur déconnectées de la réalité. Sur les quelque 25 ours qui subsistent dans les Pyrénées, 80% vivent en Ariège, où plusieurs oursons sont encore nés cette année, a-t-il dit. "Si les ours viennent se réfugier dans l'Ariège, c'est qu'ils y sont bien, qu'ils ne sont pas dérangés par la chasse au sanglier en battues avec chiens courants", a-t-il dit. Si le tribunal interdit les battues, les chasseurs feront appel, a-t-il averti. "Nous irons jusqu'au bout". La présence de l'ours dans les Pyrénées, seul endroit de France où il survive à l'état sauvage mais où il reste menacé d'extinction, divise profondément les Pyrénéens.